Par Malik A.
La finale de l’AFC Champions League 2024-2025, remportée samedi soir par Al-Ahli Saudi face aux Japonais de Kawasaki Frontale, a laissé un goût amer à de nombreux supporters et observateurs, non pas en raison du résultat, mais du choix du meilleur joueur du tournoi.
Alors que Riyad Mahrez, capitaine de l’équipe d’Algérie et véritable chef d’orchestre d’Al-Ahli tout au long de la compétition, faisait figure de favori incontesté pour ce trophée, c’est finalement Roberto Firmino, son coéquipier brésilien, qui a été couronné par la Confédération asiatique de football (AFC). Certes, Firmino a brillé lors de la finale en livrant deux passes décisives ayant conduit directement aux buts de la victoire (2-0), consolidant la première consécration continentale du club saoudien. Toutefois, cette performance ponctuelle ne suffit pas à éclipser la régularité exceptionnelle de Riyad Mahrez sur l’ensemble de la campagne. En chiffres, l’ancien ailier de Manchester City a été tout simplement le joueur le plus décisif de la compétition. Il a inscrit 9 buts et délivré 8 passes décisives, soit 17 contributions directes aux buts, un total supérieur à celui de Firmino (6 buts et 7 passes, soit 13 contributions). Mieux encore, Mahrez s’est hissé à la 2e place du classement des buteurs et a dominé le classement des passeurs. Il est également le joueur ayant créé le plus de situations de but franches (8) et ayant réussi le plus grand nombre de passes clés (49), démontrant son rôle de moteur créatif indiscutable dans l’équipe. Pour de nombreux analystes, priver Mahrez du titre de meilleur joueur de la Ligue des champions asiatique est une injustice sportive flagrante, tant il a été constant, influent et décisif du début à la fin du tournoi. Si Firmino a offert le feu d’artifice final, Mahrez en a construit chaque étincelle tout au long du parcours. Ce choix de l’AFC alimente déjà la controverse sur la méthode d’évaluation du mérite individuel dans les grandes compétitions, et ne manquera pas de nourrir le débat parmi les amateurs de football mondial. Fraîchement couronné, Riyad Mahrez a évoqué ses ambitions futures, notamment avec l’équipe nationale. «Chaque titre continental que j’ai remporté a une saveur particulière», a-t-il confié. «Que ce soit la CAN 2019 avec l’Algérie, l’UEFA Champions League 2023 avec Manchester City ou ce sacre asiatique avec Al-Ahli, il m’est impossible de les comparer. Les émotions sont différentes à chaque fois, chaque compétition est unique». Mais c’est surtout son attachement à l’Algérie qui est ressorti dans ses propos les plus marquants. «Les supporters algériens ? Ce sont les enfants de mon pays. Je sais qu’ils sont toujours derrière moi. J’ai encore une mission à accomplir avec l’Algérie. Je veux gagner un autre titre avec la sélection, car les émotions avec le pays sont indescriptibles, incomparables». Son regard est désormais tourné vers les prochaines échéances internationales, avec en ligne de mire les éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, mais surtout la quête d’un ultime sacre sous le maillot vert.
