Maintenir la flotte aux standards internationaux : priorité absolue chez Air Algérie

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PAR ZINE HADDADI

Fraîchement nommé président-directeur général d’Air Algérie, Hamza Benhamouda a déjà pris une décision importante. La première décision de Benhamouda à la tête d’Air Algérie a été de désigner Mourad Hachelaf comme directeur de la stratégique division maintenance et réparation des aéronefs, a appris l’Algérie Aujourd’hui auprès de sources sûres. C’est dans un contexte marqué par l’apparition de quelques défaillances techniques que ce
changement intervient.

Hachelaf n’est pas un étranger à cette division qu’il a déjà dirigée à deux reprises. Ce n’est pas un hasard si Benhamouda a choisi la DMRA pour prendre sa première décision en tant que PDG d’Air Algérie, moins d’une semaine après sa nomination en remplacement de Yacine Benslimane. Des problèmes techniques ont été signalés récemment Ces dernières semaines, quelques problèmes techniques ont été signalés, notamment celui de l’Airbus A330-200 qui a fait demi-tour la semaine passée vers Médine alors qu’il se dirigeait vers Alger. Un autre appareil du même type a dû être dévié vers Le Caire il y a quelques jours, alors qu’il opérait lui aussi un vol retour depuis les lieux saints.

A l’heure actuelle, pas moins de quatorze appareils de différents types sont en phase de vérification dans la base de maintenance d’Air Algérie, selon nos informations. « Il y a un manque de pièces de rechange qui ne concerne pas uniquement Air Algérie, mais cela se ressent au niveau mondial. Néanmoins, il aurait fallu s’y par anticipation et faire un stock », a indiqué une source interne à la compagnie. Avec une flotte ayant atteint la moyenne d’âge de quinze ans, la coordination entre les différents services de la compagnie doit être bien huilée pour éviter les couacs dans la programmation causés par les problèmes techniques.

Air Algérie, qui dispose d’un potentiel reconnu dans la maintenance des avions, coche toutes les cases au niveau de la sécurité des avions. La fiabilité de la compagnie en matière de sécurité aérienne n’est pas à remettre en cause, assure notre interlocuteur. « Air Algérie est conforme à toutes les normes IOSA en matière de sécurité aérienne. Le problème est dans la programmation. Les différents département intervenants doivent trouver la bonne formule pour ne pas exposer les avions aux problèmes techniques dans un contexte marqué par le manque de pièces de rechange qui n’a pas été pris en charge en amont », ajoute notre source.

Air Algérie a déjà officialisé l’arrivée de quinze nouveaux avions, dont sept gros porteurs Airbus et huit moyens porteurs Boeing qui commenceront à être réceptionnés à partir de 2025. D’ici là, la compagnie est tenue de trouver les solutions pour le maintien de ses avions en état de navigabilité en toute sécurité.

Une flotte qui tourne à plein régime

Visiblement, le nouveau PDG d’Air Algérie est conscient de l’importance de cette question, puisqu’il a consacré sa première décision après sa prise de fonctions au département de la maintenance des avions. Ce département est responsable du maintien en état de navigabilité de la flotte d’Air Algérie. Composée de 56 avions dont 8 gros porteurs Airbus A330, 32 Boeing 737 de plusieurs versions ainsi que 15 ATR, la flotte d’Air Algérie est mise à rude épreuve depuis l’augmentation sensible du nombre de rotations dû au renforcement conséquent du réseau de destination.

En effet, Air Algérie a lancé ces derniers mois plusieurs nouvelles liaisons et a également relancé plusieurs vols suspendus depuis la crise sanitaire. Les avions d’Air Algérie ont transporté 7,2 millions de passagers en 2023. Ce chiffre renseigne sur le degré d’exploitation de la compagnie l’année dernière. En 2024, Air Algérie continuera sur la même lancée. Devant les députés, l’ancien directeur général Yacine Benslimane avait déclaré que la compagnie allait assurer 516 rotations chaque semaine. Si on ajoute les 88 vols domestiques au quotidien, c’est un sacré défi auquel fait face la division de maintenance.

Z. H.