Quarante villes marocaines ont été, mardi, le théâtre de manifestations visant à dénoncer la politique d’appauvrissement, de répression, d’arrestation politique et d’oppression sociale menée par le régime du Makhzen.
Les manifestations organisées en commémoration du soulèvement populaire du 20 juin 1981 au Maroc a été une occasion pour les organisations syndicales et d’autres catégories de la société de dénoncer la politique du Makhzen et d’appeler à remédier à la flambée des prix des produits alimentaires de base et du carburant, et à libérer les prisonniers politiques.
Dans plusieurs villes comme Rabat, Casablanca, Fès, Meknès, Tanger, Oujda, Jercif, Beni Mellal, Khenifra, Salé, Kenitra, Marrakech et Safi, les manifestants ont scandé des slogans contre la cherté de la vie et appelé à l’amélioration des conditions de vie des Marocains.
« Aujourd’hui, nous sortons pour dire que nous vivons dans des conditions très similaires à ce que les Marocains ont vécu en 1981, et pour confirmer que nous continuerons à manifester comme un front, tout en exprimant la colère de tous les Marocains victimes de la politique d’appauvrissement et de la poursuite de toutes les formes de corruption, de privilèges et d’accumulation de richesses », a déclaré, à l’occasion, le coordinateur national du Front social marocain, Younes Farachin.
Le responsable syndical a, à ce titre, dénoncé « les disparités sociales croissantes, le taux de chômage élevé, l’envolée des prix et la poussée inflationniste », relevant que cet état de fait incarne bien « le mariage de l’argent avec le pouvoir ».