Maroc : les professionnels des cafés et restaurants critiquent l’inertie du gouvernement

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Durement impactés par la situation sanitaire liée au Covid-19, les professionnels des cafés et restaurants au Maroc ont crié leur désarroi et tiré la sonnette d’alarme quant à leur situation précaire, mettant en cause l’inertie du gouvernement et l’absence d’un dialogue social à même de mettre un terme à la crise dans le secteur.

Les fermetures successives, couvre-feux et mesures barrières imposées au sein des espaces fermés ont lourdement impacté la trésorerie des cafés et restaurants durant ces deux ans de pandémie du Covid-19, ont rapporté des médias locaux.

Dans ce contexte économique difficile, l’Association des patrons de cafés et restaurants est montée au créneau pour dénoncer le silence poignant du gouvernement, qui n’a toujours pas ouvert de dialogue social avec cette catégorie de professionnels malgré une première escalade observée en mars 2021 par l’Association, qui avait appelé à la tenue d’une grève d’avertissement nationale de 48 heures en fermant les cafés, ajoutent les mêmes sources. Le Coordinateur national de l’Association des patrons de cafés et restaurants du Maroc, Ahmed Bouferkane dénonce « la non-interaction des conseils élus et des autorités de tutelle avec les deux circulaires du ministre de l’Intérieur, liées à la révision des décisions fiscales selon chaque région afin de faire face aux effets de la pandémie et sur l’ensemble du territoire national tout au long de la période de l’état d’urgence sanitaire (…) ». Pour redresser le secteur, Ahmed Bouferkane estime qu’il faut qu’il y ait une compatibilité des lois, surtout celle liée à la fiscalité. « Nous exigeons une justice fiscale dans le secteur qui subit une pression fiscale importante s’élevant à 17 taxes environ. En plus de l’absence d’une loi d’organisation pour le secteur », a-t-il indiqué.

La coordination de l’Association des patrons de cafés et restaurants a, en

outre, pointé du doigt les cotisations sociales en ces temps de crise sanitaire, relevant que les cotisations à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) doivent être revues, « vu que le secteur n’est pas capable aujourd’hui de payer une telle cotisation ».