Maroc: un nouveau crime contre les Subsahariens

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Des organisations de défense des droits de l’homme ont appelé à un rassemblement, demain, devant l’ambassade du Maroc à Madrid après l’assassinat d’une migrante subsaharienne par un tir des forces marocaines, alors qu’elle tentait de monter dans une petite embarcation à destination des îles Canaries, ont rapporté les médias espagnols.

« Une jeune femme subsaharienne a reçu une balle dans la poitrine alors qu’elle tentait de monter sur un bateau. Les autorités marocaines ont ouvert le feu sur les migrants », a dénoncé la fondatrice de l’ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno, sur son compte Twitter, relevant que le meurtre de la jeune fille a été commis lors d’une opération de contrôle sur la côte au sud du Maroc.

Selon l’activiste, cet incident a également fait des blessés qui ont dû être emmenés à l’hôpital, dont trois dans un état grave. « Deux jeunes ont été percutés par une voiture alors qu’ils tentaient de se mettre à l’abri des tirs », a-t-elle expliqué, précisant que le groupe attaqué était composé de 35 personnes (29 Subsahariens et 6 Marocains) dont deux bébés et 15 femmes.

Une semaine après les événements, les principales organisations de migrants appellent les citoyens à participer à la manifestation devant l’ambassade du Maroc « en mémoire des victimes », a indiqué l’agence de presse espagnole Europa Press.

« Nous pensions qu’avec le massacre de Melilla, la violence avait atteint son apogée, mais nous avions tort », a regretté Helena Maleno.

Les organisations, qui ont également signé une déclaration de condamnation et de condoléances, évoquent une « violence policière » de la part des autorités marocaines, mais dénoncent également le fait que ce comportement soit « accepté et protégé par les fonctions que leur confèrent les Etats européens et espagnol ».

« Ce ne sont pas des décès, ce sont des meurtres systématiques, planifiés et organisés », ont-elles dénoncé.

« L’absence de mécanismes de contrôle et de supervision des actions de la police perpétue l’impunité de l’usage de la force contre les communautés en mouvement, privant les victimes de leur droit à la réparation des dommages subis et contribuant à leur manque de protection contre les atteintes à leur intégrité physique, morale et psychologique », ont-elles conclu.