Mauritanie – Algérie (21h) : Une première finale

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La sélection nationale sait ce qu’elle doit faire pour tenir son rang de grand d’Afrique et justifier son statut d’avant dernier champion du continent.

DE BOUAKÉ : MALIK A.

Dans d’autres circonstances, avoir la Mauritanie comme adversaire n’aurait pas effrayé les Algériens, mais lorsqu’on voit le rendement de cette équipe des Mourabitoune lors des deux premiers matches, la vigilance est de mise. Sous pression, les Algériens refusent l’idée de quitter le pays de Didier Drogba dès ce premier tour. Il faut dire que certains faits de jeu ont mis l’équipe algérienne en difficulté, car il y avait largement de la place pour l’emporter dans les deux premiers matches de phase de poules.

La première période de très haut niveau face à les Palancas Negras et les dernières minutes du gigantesque combat physique face aux Etalons prouvent que cette EN ne lâchera rien et va chercher son ticket pour le prochain tour jusqu’au bout du bout du temps additionnel. C’est dire que ce soir, l’on aura beaucoup plus d’espoirs que de craintes, d’espérances que d’appréhensions et d’ambition que de retenue. Il restera, dès lors, à Djamel Belmadi de trouver la meilleure formule derrière pour compenser l’absence de Ramy Bensebaïni, suspendu pour ce test à gros enjeux, soit en faisant confiance à l’expérience africaine en club du duo Belaïd-Tougaï, soit en associant l’un d’eux au vice-capitaine Aïssa Mandi. Le sélectionneur national sera également bien inspiré de recomposer son entrejeu de manière à favoriser les automatismes et les profils complémentaires à même de rééquilibrer un onze qui tanguait dangereusement dans ses moments faibles.

Reste enfin à doter l’avant-garde des meilleures armes à disposition, quitte à briser un mythe. Sur ce point précis, le 100% affiché par Baghdad Bounedjah, qui a signé de sa griffe la totalité des buts marqués par l’EN à Bouaké, font de lui l’incontournable point
d’ancrage autour duquel la virtuosité de Belaïli, la vista de Mahrez et l’explosivité de
Amoura pourraient déverrouiller n’importe quelle défense, en particulier l’arrière-garde
assez fébrile des Mourabitoune qui manquent grandement de métier à ce niveau, comme en témoignent les quatre buts encaissés depuis son arrivée en Côte d’Ivoire.

A l’heure de faire montre de caractère et d’être à la hauteur de leur réputation, les Verts de Djamel Belmadi sont, de fait, devant l’immense défi de démontrer que, de la terrible désillusion de l’élimination dès le premier tour au Cameroun, voici deux ans, les leçons ont été retenues et la déception totalement digérée. La rédemption est le mot de guerre des Verts.

M. A