Menacée de dissolution par le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, qui a annoncé avoir engagé une procédure dans ce sens, l’organisation « Urgence Palestine » dénonce un « acharnement » contre les organisations de solidarité avec la Palestine, affirmant que c’est sa « position de soutien à l’autodétermination du peuple palestinien » qui est ciblée. « L’Etat français fait donc le choix de redoubler d’acharnement à l’encontre des organisations qui défendent le peuple palestinien. Cette procédure s’inscrit en effet dans la continuité de la persécution pénale et administrative qui frappe le mouvement de solidarité : interdictions de manifester et de se réunir, condamnations pénales lourdes et maintenant dissolution d’organisations », affirme l’organisation dans un communiqué. Elle rappelle, à ce titre, que de nombreuses organisations de défense des droits humains tout comme le Comité des droits de l’Homme des Nations unies ont « alerté sur la nature profondément attentatoire aux libertés des procédures baillons mises en œuvre en France ». Soulignant que les positions politiques de l’organisation sont « absolument légitimes » et « conformes aux exigences des textes conventionnels qui protègent les libertés publiques », « Urgence Palestine » estime que « l’Etat cible nos positions de soutien à l’autodétermination du peuple palestinien ».