Par Amar R.
Dans le souci de mettre un frein à différentes pratiques qui minent le tissu commercial national, le ministère du Commerce a décidé de s’attaquer à la commercialisation des produits alimentaires importés de manière illégale, appelant les services de contrôle à prendre les mesures légales nécessaires à l’encontre des contrevenants et ordonne le renforcement du contrôle numérique à travers des applications électroniques, dans le cadre de la modernisation du secteur
Lors d’une réunion de coordination consacrée à la présentation du programme de travail en matière de contrôle, en présence des cadres centraux de son secteur, le ministre du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, Tayeb Zitouni, a appelé les services de contrôle à faire preuve d’une vigilance constante et à agir rapidement pour prendre les mesures légales nécessaires à l’encontre des contrevenants, notamment dans le domaine de la commercialisation des produits alimentaires importés de manière illégale. Selon lui, ces produits importés en dehors des circuits légaux constituent une menace réelle pour l’économie nationale et la santé du consommateur, en voulant pour preuve la saisie de plusieurs produits dont les dates de péremption ont été manipulées et ne sont pas conformes aux conditions de commercialisation.
Activités médicales pratiquées par des non-professionnels
Dans ce contexte, Zitouni a souligné aussi l’importance d’élargir le champ de contrôle pour inclure ces changements, tels que les activités médicales et paramédicales pratiquées par des non-professionnels, les instituts de coiffure, de beauté et de soins corporels, appelant à la réorganisation de ces activités en coordination avec les secteurs concernés, en établissant des contrôles juridiques clairs pour leur pratique.
Tayeb Zitouni a également ordonné le renforcement du contrôle numérique à travers des applications électroniques, dans le cadre de la modernisation du secteur et de la réalisation d’un contrôle intelligent et intégré, permettant aux citoyens de visualiser et de signaler toute infraction ou irrégularité commerciale qu’ils rencontrent sur le marché.
Le commerce des produits alimentaires importés en dehors des circuits légaux dont les confiseries, (chocolat, biscuits, etc.), les fruits exotiques et les produits cosmétiques a explosé en Algérie ces dernières années, depuis surtout la décision d’interdire l’importation de certains produits fabriqués localement.
Commerce florissant
Or, ce filon qu’exploitent certains débrouillards qui s’approvisionnent auprès certains fournisseurs étrangers, en Turquie, aux Emirats ou en Espagne, constitue un problème de santé publique. Car ces produits qui sont ramenés dans des cabas se font dans des conditions de transport hasardeuses, en dehors de tout contrôle aux frontières, et atterrissent souvent chez le consommateur final, après la date de péremption, ou après que celle-ci ait subi une trituration par scanner.
Les saisies opérées par les douanes dans les aéroports et ports du pays n’ont pas empêché la prolifération de ce commerce qui n’est en fait que la partie visible de l’iceberg du commerce informel et qui accapare de larges pans de l’économie nationale. D’où l’appel du ministère du Commerce aux services de contrôle à redoubler de vigilance et à agir rapidement pour prendre les mesures légales nécessaires à l’encontre des contrevenants pour endiguer ce phénomène qui porte atteinte à la santé du citoyen et gangrène l’économie nationale.