Métaux critiques, terres rares : l’autre carte maîtresse de l’Algérie

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Métaux critiques, terres rares : l’autre carte maîtresse de l’Algérie

L’Algérie dispose de réserves substantielles en métaux critiques lui conférant un rôle potentiel dans l’approvisionnement du marché mondial, en particulier le lithium qui figure aujourd’hui comme étant le produit minier le plus prisé dans le secteur de la nouvelle industrie.

Pour la mise en valeur de cette ressource inestimable, la nouvelle politique minière du pays est axée sur la recherche exploration dans des zones susceptibles de contenir d’importants réservoirs de ces minerais indispensables dans l’industrie de la technologie de pointe. «Nous avons des indices importants sur la disponibilité de ce genre de métaux en Algérie, notamment le lithium, le zinc le cuivre, le cobalt, le manganèse et les terres rares qui sont des produits indispensables à l’industrie des énergies nouvelles et renouvelables», d’après le ministre de l’énergie. En effet, plusieurs zones d’Algérie figurent aujourd’hui sur la liste des endroits à explorer, notamment la région de Béchar et Adrar ou encore l’erg oriental de l’Ahaggar dont les indices sont encourageants pour le lancement des opérations de recherche exploration pour déterminer les réserves exploitables.

Les opérations menées jusque-là par les entreprises publiques spécialisées dans les recherches et explorations minières sont arrivées à circonscrire un important potentiel minéral diversifié allant de l’or aux métaux rares, le cobalt et les métaux de base et d’autres substances énergétiques comme le thorium et l’uranium, mais le travail reste insuffisant en raison de l’impossibilité d’explorer un territoire de plus de 2 millions de km2. L’Algérie avait exprimé sa volonté d’aller vers le développement de cette filière génératrice de richesse et d’emploi. De ce fait, plusieurs pays ont déjà exprimé leur volonté de coopérer avec l’Algérie, notamment les Français et les Chinois qui ont déjà entamé des discussions sur ce dossier avec la partie algérienne. Sur ce point en particulier, Pr Chitour affirme que le moment est «venu pour faire vite de l’Algérie un énorme chantier» lui permettant de tirer profit de cette richesse indispensable dans la nouvelle ère de l’industrie technologique. Selon ce dernier, les besoins du marché mondial en métaux critiques sont énormes et chaque pays qui dispose de cette ressource refuse de la vendre. De ce fait, il prévoit de «nouvelles guerres pour des terres rares et métaux critiques», comme c’était le cas pour le pétrole à un certain temps.

En fait, dans cette course vers les énergies nouvelles et renouvelables et l’industrie technologique, le lithium aux côtés des autres métaux occupe une place primordiale en raison à la fois de son indispensabilité et sa rareté, comme c’est le cas du cuivre. De ce fait, le lancement de l’Algérie sur cette voie lui procurera une position clé sur le marché international. Il s’agit selon Pr Chitour de tourner les regards vers ce produit, le lithium, qu’il qualifie de «carburant futur», en raison de son importance dans la fabrication des batteries.

A.B.