Par Abdellah B.
Le projet de la mine de zinc et de plomb de Oued Amizour, dans la wilaya de Béjaïa, entame une étape sérieuse, celle de la réalisation de la mine. Cela intervient après le lancement, jeudi dernier, des travaux de réalisation de la base de vie et du centre administratif. Deux étapes importantes qui marquent le début de la formation d’une mine d’envergure internationale. Hier, la société chinoise, Sinosteel, chargée des travaux d’engineering, a signé un contrat de réalisation de la mine et d’une unité de traitement du minerai avec la société mixte algéro-australienne détentrice du permis de réalisation du projet.
En accueillant, hier, les parties impliquées dans ce projet, qui devrait transformer l’économie nationale et celle de la région, Mohamed Arkab a insisté sur le respect des délais de réalisation. Il a fixé la date du mois de juillet 2026 pour la réception du projet dans sa totalité. «En vertu de ce contrat, la société chinoise Sinosteel est chargée de la réalisation de la mine, de l’usine de traitement ainsi que des installations relevant de ce projet important», a indiqué hier le ministère de l’Energie dans un communiqué. Après la signature du contrat, le ministre Mohamed Arkab s’est réuni avec les parties prenantes dans ce projet, le groupe Sonarem, la société australienne Terramin, la société chinoise Sinosteel et l’Entreprise nationale des produits miniers non ferreux et des substances utiles (ENOF) et l’Office national de la recherche géologique et minière (ORGM). L’occasion de rappeler l’importance de ce projet pour le pays et la nécessité de l’accélération des travaux de réalisation après l’élimination de tous les obstacles. En fait, le projet de réalisation de cette mine bénéficie du soutien des autorités, comme l’indique sa présence régulière sur la table du Conseil des ministres depuis le mois de janvier de l’année en cours. Un dossier qualifié de haute importance pour l’envergure internationale que ce projet suscite. Comme c’est d’ailleurs le cas du mégaprojet de phosphate intégré et du mégaprojet du minerai de fer de Gara Djebilet et qui devront transformer complètement l’économie nationale en 2027.
C’est d’ailleurs dans cette logique qu’intervient l’insistance des hautes autorités du pays à achever les travaux dans les délais, à savoir l’été 2026. Selon le communiqué du ministère, Mohamed Arkab a réaffirmé «l’importance économique de ce projet en insistant sur le respect des délais de réalisation et l’accélération de sa mise en service, prévue pour juillet 2026».
«Nombreux bénéfices»
Selon le ministre de l’Energie, le projet s’inscrit dans le cadre du développement du secteur des mines et de la relance des activités minières. «Il devrait générer de nombreux bénéfices pour l’économie nationale et le développement économique de la région, et ce, à travers la création d’emplois, la formation, le développement de l’industrie minière et de transformation, ainsi que le transfert du savoir-faire et de technologies», précise la même source qui souligne l’adéquation de ce projet avec «le programme du gouvernement, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour le développement de l’investissement minier et l’amélioration du climat d’investissement en Algérie».
Ce nouveau projet minier devrait apporter une importante plus-value à l’économie nationale. La capacité de production annuelle est de 170 000 tonnes de minerai de zinc et 30 000 tonnes de minerai de plomb, pour une réserve de 35 millions de tonnes. Ce qui la place dans le Top 5 mondial des mines de zinc. D’après les responsables de la société détentrice du permis d’exploitation, cette mine sera un modèle de référence en matière de protection de l’environnement sur la scène internationale. C’est ce qu’affirme la société réalisatrice du projet. «WMZ s’engage à réaliser ce projet selon les normes internationales, en faisant de ce projet un modèle de référence dans le domaine, conformément à l’étude de faisabilité y afférente, approuvée suivant les règles prévues dans les exigences de protection de l’environnement, de sécurité», indiquent ces responsables.