Modernisation des services des impôts : Bouzred insiste sur l’accélération de la numérisation

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Le ministère de l’Enseignement supérieur lance deux nouvelles plateformes numériques

Par R. Akli

 

La modernisation de l’administration fiscale et la restructuration des ses différents sites et services externes, à travers l’ensemble du territoire national, passe par la poursuite et la finalisation du vaste chantier de sa numérisation, a fait valoir avant-hier le  ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales des députés. Un processus de numérisation qui connaît d’importantes avancées depuis son lancement effectif il y a deux ans, mais qui reste encore à accélérer et à finaliser, parallèlement au parachèvement du programme infra-structurel des services des impôts, soit des nouveaux sites et structures en cours de réalisation dans différentes wilayas et localités du pays. A cet égard, le ministre des Finances a souligné la nécessité de disposer de sites répondant aux normes et besoins requis en termes d’infrastructures techniques, de calages et autres, afin d’accélérer et de finaliser effectivement le déploiement des systèmes d’information numériques au sein de l’ensemble des structures des impôts au niveau local. De fait, l’achèvement du programme de  réalisation de nouveaux sites et infrastructures constitue un préalable à la finalisation du déploiement des plateformes numériques déjà pleinement opérationnelles au niveau de bon nombre de directions, Centres des impôts (CDI) et Centres de proximité des impôts (CPI) à travers différentes régions du pays. Ainsi, le portail de téléprocédures «Jibaya’tic», qui offre des services de déclaration d’impôts et taxes via internet, a été déployé dans plus d’une centaine de CDI et CPI, tandis l’autre plateforme principale de l’administration fiscale, en l’occurrence «Moussahama’tic», permettant aux contribuables de payer directement leurs impôts en ligne, continue à être mis en exploitation à une cadence accélérée au niveau des Recettes et Directions d’impôts dans différentes wilayas. Et tout en œuvrant à accélérer la modernisation de ses structures internes aux niveaux central et local, la Direction générale des impôts (DGI) entreprend également d’activer l’interconnexion de ses propres plateformes et systèmes d’information intégrés à ceux de différentes autres instances et administrations publiques, conformément aux objectifs fixés en ce sens par les hautes autorités du pays. Lors d’une réunion du Conseil des ministres, tenue le 9 mars courant, le président de la République, faut-il en effet rappeler, avait donné de nouvelles directives en vue de «progresser davantage et avec plus de célérité dans la concrétisation du projet d’interconnexion des services fiscaux», de sorte «à venir à bout de toute forme d’interférence humaine dans la gestion des données», avait-il précisé. Cette étape de mise en œuvre du processus de numérisation et d’interconnexion de l’administration fiscale, avait-il signifié dans le même contexte, permettra à la fois de simplifier les procédures fiscales pour les investisseurs et de garantir la transparence en matière de recouvrements, de vérifications et de régularisation fiscales, à travers une digitalisation complète de ces opérations. Il est question à cet effet d’assurer l’interopérabilité des plateformes et systèmes de la Direction générale des impôts avec d’autres secteurs économiques et administrations publiques pour les rendre plus opérationnels et plus efficients et permettre ainsi aux services fiscaux de disposer de fichiers nationaux plus fiables et plus traçables en vue d’optimiser la collecte de l’impôt et de simplifier en même temps les procédures fiscales en faveur des investisseurs et des autres catégories de contribuables.