Mohammed VI incapable de rester assis ou debout

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La santé du Roi du Maroc, Mohammed VI, ne cesse visiblement plus de se dégrader, et cette fois, c’est la maison royale elle-même qui en fait l’aveu en annonçant l’annulation des activités du Roi durant ce mois de Ramadhan en raison de son état de santé. Dans son communiqué, le ministère tente tant bien que mal de rassurer les Marocains sur l’état de santé de Mohammed VI en affirmant qu’«il poursuit ses séances de rééducation professionnelle suite à l’opération chirurgicale qu’il a subie à l’épaule gauche», mais ne tarde pas de reconnaître, une phrase plus loin, que cette rééducation s’accompagne de «difficultés de rester assis pendant de longues périodes ou en position debout ». Plus loin encore, le communiqué annonce qu’en raison de cette situation, les habituelles activités publiques du monarque durant le mois de Ramadhan «seront revues, en considération à ces exigences». En réalité, par cette dernière phrase, la maison royale entend que les activités de Mohammed VI sont tout bonnement suspendues. Cette suspension n’a d’ailleurs pas tardé à se confirmer à l’occasion du lancement, à Rabat, de l’opération nationale «Ramadhan 1446» à laquelle le Roi a brillé par son absence contrairement à son habitude depuis 25 ans. En effet, selon les médias, c’est le Prince héritier Moulay El Hassan et la princesse Lallal Khadidja qui ont supervisé le lancement de cette opération. Ce qui confirme que le monarque de 61 ans ne pouvait même plus assurer une apparition aussi symbolique soit-elle, et ce, au moment où le peuple marocain ne cesse justement de s’interroger sur la réalité de son état de santé. Des interrogations qui se sont accentuées au point où même le décès du Roi commençait à être évoqué. C’est probablement d’ailleurs, vu le timing, cette évocation de son décès qui a poussé le palais royal à sortir du silence, quitte à reconnaître la gravité de l’état de santé du Roi. Pis encore, ses rares apparitions donnaient à voir un homme de plus en plus épuisé, affaibli. Durant toute l’année 2024, il n’échappait plus à personne que c’était l’héritier, Moulay Hassan, à peine la vingtaine, qui devenait de plus en plus présent aux engagements du Makhzen. Ce qui n’était pas sans susciter des interrogations quant à l’avenir de la monarchie et d’accentuer les intrigues sur sa succession.