Moula (président du CREA) : «Un outil de promotion de l’Algérie»

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/Une nouvelle organisation syndicale patronale, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) a vu le jour, hier, à l’initiative de dirigeants d’entreprises nationales publiques et privées.

L’assemblée générale constitutive qui s’est déroulée au Centre international des conférences (CIC, Abdelatif-Rahal), a vu les 70 membres fondateurs du CREA élire à sa tête Kamel Moula, directeur général des laboratoires Vénus, pour un mandat de trois ans, alors que Hassen Khelifati (Alliance Assurances) a été élu vice-président. Juste après son plébiscite, le président de la nouvelle organisation patronale s’est adressé à la presse pour évoquer les missions du CREA, affirmant d’emblée que celui-ci aspire à «contribuer activement à la transition économique de l’Algérie», mais vise, aussi «la mutualisation des compétences et des ressources autour du patriotisme économique».  Kamel Moula qui a été gratifié, en décembre dernier, de l’Ordre du mérite national remis par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dira des membres du bureau du CREA qu’ils sont «conscients des opportunités d’émergence économique existantes, prenant acte de la volonté ferme du président de la République d’établir un climat des affaires serein et attractif, et de sa démarche entreprise pour la construction d’une Algérie économiquement nouvelle». Sur les motivations de ses fondateurs, il dira qu’ils «ont fait le choix de l’union pour constituer une force de proposition et d’action avec pour objectif commun, le renouveau économique de notre pays». Pour le conférencier, les défis du CREA porteront sur toutes les filières participant à l’édification d’une économie forte. Il poursuivra en affirmant que «pour s’inscrire dans le renouveau économique, l’Algérie de demain a besoin d’infrastructures logistiques permettant aux opérateurs d’optimiser les échanges, notamment portuaires, adaptées, d’une agriculture et d’un secteur de la pêche capables d’assurer la sécurité alimentaire du pays et d’alimenter l’industrie agroalimentaire, et une industrie manufacturière fortement intégrée, performante et fondée sur la haute valeur ajoutée, tout en développant l’exportation».

«Une initiative qui fait suite à la conférence nationale sur la relance industrielle»

Sur la création de cette nouvelle organisation patronale, son nouveau président révélera que «l’initiative fait suite à la conférence nationale sur la relance industrielle de décembre dernier, au cours de laquelle le président de la République a insisté sur la mobilisation de toutes les compétences pour booster l’économie nationale». Kamel Moula poursuivra en affirmant que «depuis cette date, nous avons été plusieurs chefs et dirigeants d’entreprises à nous concerter pour trouver le meilleur outil de mobilisation des opérateurs économiques. Il est nécessaire de mettre en œuvre, selon le président du CREA, une économie «ambitieuse, mise au diapason des progrès technologiques et numériques, fondée sur la connaissance, l’innovation et les startups, et ce, en assurant des services performants à même de soutenir une croissance économique élevée et un système bancaire modernisé». Le président du CREA ne manquera pas d’assurer que le nouveau conseil sera «un outil de promotion de l’Algérie, grâce à des partenariats de qualité dans le monde et à l’implication de la communauté nationale établie à l’étranger». Par ailleurs, le président du CREA a estimé que le pays fait face à plusieurs difficultés économiques dues, outre les facteurs exogènes, à trois principales causes, qui concernent «la rupture du lien de confiance entre les entreprises, les investisseurs et les pouvoirs publics, l’absence de concertation à une échelle pertinente sur les réformes à mener avant l’élaboration des textes d’application, ainsi que la paralysie de l’administration et sa résistance au changement».

«Nous n’avons pas de divergences avec nos amis des autres organisations patronales»

A la question de savoir si la multiplication des organisations ne serait pas une possible source d’émiettement du patronat national, Kamel Moula réfutera cette hypothèse en assurant que «nous ne serons jamais trop nombreux pour accompagner notre pays dans son essor, pour bâtir une économie forte et solidaire, pour répondre aux besoins de nos concitoyens». Il précisera, cependant que «nous n’avons pas de divergences avec nos amis des autres organisations patronales, car notre ambition est commune et répond au seul intérêt général du pays». D’ailleurs, il fera savoir que le CREA compte travailler avec d’autres organisations «pour proposer de bonnes solutions aux difficultés rencontrées par les entreprises, pour accompagner la mutation économique du pays et permettre, ainsi, aux concitoyens de retrouver une vraie stabilité en termes d’emploi et de pouvoir d’achat». Il ajoutera «le CREA s’attellera à devenir un acteur important dans notre communauté d’affaires nationale, et un vis-à-vis, représentant les entreprises, fort et organisé, capable d’établir un dialogue permanent et constructif avec les pouvoirs publics pour offrir aux Algériens de l’emploi, des produits et services de qualité, ainsi que du pouvoir d’achat, et soulever les difficultés rencontrées par les opérateurs économiques dans l’exercice de la création de valeur».

Le bureau exécutif du conseil du renouveau économique algérien (CREA) se compose de 29 membres, également été élus lors de cette assemblée générale constitutive, tous issus d’entreprises publiques, privées, de startups, mais aussi des «entrepreneurs engagées qui ont fait le choix de se fédérer pour créer ce nouveau Conseil».

B. A.