Au moment où les pays européens, comme la France et l’Italie, s’activent pour augmenter les importations de gaz depuis l’Algérie, l’Espagne risque de perdre une source «fiable» d’approvisionnement en raison de l’attitude adoptée par le groupe espagnol Naturgy dans ses négociations avec Sonatrach.
En effet, selon le journal espagnol El Confidencial, «dans la négociation sur le prix du gaz, Naturgy traîne les pieds. Elle doit réagir rapidement tant sur l’acceptation du nouveau prix que sur la durée des nouveaux cahiers des charges relatifs aux tarifs».
En fait, 10 mois après le début des négociations sur l’augmentation des prix du gaz algérien exporté vers l’Espagne, la partie espagnole, composée de Naturgy et Enagas, n’aurait pas voulu se soumettre aux conditions fixées par la partie algérienne, et les négociations sont toujours à la traîne. D’après la même source, «les italiens (ENI) et les français (Engie) l’ont déjà accepté. C’est le moment de garantir l’approvisionnement en gaz pour l’avenir. Les portes sont toujours ouvertes, mais s’il n’y a pas un accord dans un délai raisonnable, Sonatrach aura le droit de couper l’approvisionnement».
Enfin, les Espagnols sont aujourd’hui, plus que jamais, dans le besoin d’une source d’approvisionnement supplémentaire en gaz, et dans le cas de non-aboutissement des négociations, la situation dans le pays ibérique pourrait se compliquer davantage. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle le Premier ministre espagnol Pédro Sanchez cherche à tout prix à être reçu par les autorités algériennes.
A. B.