Nouvelle attaque des forces marocaines en territoire mauritanien : L’Algérie condamne le terrorisme d’Etat marocain

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/Après l’assassinat de 3 transporteurs algériens le 1er novembre dernier sur la bande tampon du Sahara occidental alors qu’ils faisaient la liaison entre Nouakchott (Mauritanie) – Ouargla (Algérie), voici le Maroc qui récidive en  bombardant un convoi de transport en territoire mauritanien. Cette nouvelle provocation marocaine a fait réagir les autorités algériennes qui ont dénoncé l’acte à travers un communiqué du ministère des Affaires étrangères.

On peut lire que «l’Algérie condamne énergiquement les assassinats ciblés commis au moyen d’armes de guerre sophistiquées par le Royaume du Maroc, en dehors de ses frontières internationalement reconnues, contre des civils innocents, ressortissants de trois pays de la région». En effet, le site Mena Défense qui a rapporté l’information il y a quelques jours affirme que l’attaque est survenue dans la région de Aïn Ben Tili, dans l’extrême Nord de la Mauritanie, précisant que celle-ci a visé un regroupement de camions et des marchands. Selon ce média, «un camion algérien aurait été touché lors de cette attaque qui n’aurait pas fait de morts, mais que plusieurs blessés seraient dénombrés». Des informations ajoutent que les citoyens de 3 nationalités de la région doivent leur vie au fait que leurs camions étaient garés au moment où ils accomplissaient leur prière.

«Un défi à la légalité internationale» 

L’Algérie qui s’insurge contre ce nouvel acte hostile estime que «ces pratiques belliqueuses s’apparentent à des actes répétitifs de terrorisme d’Etat et prennent les caractéristiques d’exécutions extrajudiciaires passibles de poursuites devant les organes compétents du système des Nations Unies. Cet acharnement contre des civils à travers des homicides intentionnels et prémédités constitue une violation systémique grave du droit humanitaire international qui doit être vigoureusement dénoncée et résolument dissuadée», ajoute le ministère algérien des Affaires étrangères. Le communiqué du MAE qui s’offusque de l’inaction des autorités onusiennes relève que «cette fuite en avant de la puissance occupante marocaine constitue un défi persistant à la légalité internationale et expose la région à des développements particulièrement dangereux».

Plus critique, le communiqué fait observer que «l’aventurisme que portent les visées expansionnistes du Royaume du Maroc doit interpeller le Conseil de sécurité des Nations unies ainsi que l’envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura dont la mission et les efforts d’apaisement se trouvent sérieusement hypothéqués par ces atteintes graves et répétées à la sécurité dans les territoires sahraouis occupés et leur voisinage immédiat avec des risques sérieux de dérives régionales potentiellement périlleuses».

B. A.