Dans une démarche visant à diversifier l’économie nationale, une réunion de travail, présidée par le chef de l’Etat, a été consacrée au secteur des exportations.
PAR NABIL M.
A l’issue de cette réunion, le ministre du Commerce extérieur et de la Promotion des exportations, M. Mohamed Boukhari, qui a pris part à cette rencontre, accompagné de M. Kamel Moula, président du Conseil du renouveau économique algérien (CREA), a dévoilé, face à la presse, les grandes lignes de sa stratégie ambitieuse pour redynamiser les exportations hors hydrocarbures, destinée à faire de ce secteur un pilier central du développement économique de l’Algérie.
Le ministre a ainsi souligné l’importance de cette initiative, estimant qu’elle illustre une volonté claire de transformer le modèle économique du pays. «La rencontre avec le chef de l’Etat est importante, car elle concerne la diversification de l’économie nationale, notamment les exportations hors hydrocarbures», a-t-il indiqué, soulignant que la création d’un ministère dédié exclusivement aux exportations est un acte fort qui témoigne de l’engagement des autorités à relever ce défi. «Cette orientation se manifeste en premier lieu par la création d’un ministère dédié spécialement aux exportations, et en second lieu par l’élaboration d’une stratégie claire et bien définie en la matière», a affirmé le ministre.
Traçant les grandes lignes de sa stratégie, M. Boukhari a insisté sur une approche méthodique, où la diversification des produits exportés, la mobilisation de tous les acteurs économiques et la rigueur dans l’application des décisions sont les clés de la réussite. «Cette stratégie est basée sur des critères de diversification des exportations et la contribution de tous les acteurs sans exception et aussi par l’efficacité des actions et mesures prises et, enfin, par l’application rigoureuse des décisions», a-t-il précisé.
Dans cette même lancée, le ministre a également affirmé que cette stratégie repose sur une efficacité accrue des mesures adoptées, tout en respectant les orientations définies lors de cette réunion. «Nous allons œuvrer en fonction de cette stratégie pour la réalisation des objectifs tracés», a assuré le ministre.
Un rôle clé pour les entreprises
De son côté, le président du CREA, Kamel Moula, a mis en exergue le rôle déterminant des entreprises dans cette dynamique. Il a salué l’engagement des autorités et exprimé sa satisfaction quant au caractère fructueux de cette réunion. «Cette rencontre avec le Président est non seulement importante, mais aussi fructueuse, dans laquelle nous avons parlé de l’économie en général et spécialement de l’avenir du secteur des exportations», a-t-il déclaré face à la presse.
En évoquant l’objectif ambitieux de créer plus de 20 000 entreprises, M. Moula a souligné que cette initiative permettra non seulement d’augmenter les capacités de production nationale, mais également de générer des excédents susceptibles de renforcer la présence de l’Algérie sur les marchés internationaux.
Le président du CREA a par ailleurs réitéré son soutien indéfectible au nouveau ministre, saluant sa nomination et affirmant que le Conseil serait un partenaire clé dans la mise en œuvre de cette vision. Pour lui, le succès de cette stratégie repose sur une coopération étroite entre l’Etat et les forces économiques du pays.
Vers l’objectif de 29 milliards de dollars
La création d’un ministère exclusivement dédié au commerce extérieur et aux exportations est perçue comme un signal fort envoyé par le gouvernement. Elle traduit une volonté politique affirmée de rompre avec la dépendance aux hydrocarbures en mettant en avant le potentiel des autres secteurs de l’économie. Cette initiative reflète également une ambition de moderniser les outils institutionnels pour répondre aux exigences de la diversification de l’économie nationale et des réalisations de revenus en dehors des recettes des hydrocarbures.
Ainsi, dans un contexte où les exportations hors hydrocarbures apparaissent comme une priorité nationale, l’Algérie aspire à devenir un acteur incontournable des échanges internationaux. La hausse des exportations hors hydrocarbures ayant dépassé le seuil des 7 milliards de dollars reflète les réalisations et les réformes concrétisées par les pouvoirs publics visant à corriger les dysfonctionnements ayant entravé le développement par le passé.
A travers une stratégie claire et des objectifs ambitieux, l’Algérie s’engage dans un processus de transformation économique qui, au-delà de la simple exportation de produits, vise à affirmer sa souveraineté et sa compétitivité sur la scène mondiale. Il s’agit là d’un indicateur des prémices d’une politique globale de commerce extérieur visant à atteindre 29 milliards de dollars d’exportations hors hydrocarbures en 2030.