/Le ministre des Affaires étrangères et de la communauté nationale à l’étranger a adressé, hier, une instruction à tous les chefs de postes diplomatiques et consulaires pour recevoir nos concitoyens désirant renouveler leur passeport sans rendez-vous préalable.
Une nouvelle mesure en direction de la communauté algérienne vivant à l’étranger qui fait suite à la récente instruction du président de la République en direction du ministre des Transports de mettre rapidement en place le programme estivale et de revoir les prix des billets pour permettre à nos compatriotes vivant à l’étranger pour leur permettre de rentrer au pays, auprès de leurs proches, pour passer leurs vacances. Cette dernière avait déjà suscité un énorme engouement auprès des Algériens de France qui ont été privés de visites au pays depuis près de 3 ans, et plus exactement depuis mars 2020 et la mise en place du 1er confinement national qui avait conduit à la fermeture des frontières. Une véritable ruée a été observée sur les agences d’Air Algérie, mais aussi d’Air France, Transavia et même chez certaines autres compagnies desservant l’Algérie et concernées par ce programme supplémentaire. La réouverture partielle des vols de et vers l’Algérie, en juin 2021, n’avait pas apporté une réponse favorable aux attentes de nos émigrés qui se sont retrouvés confrontés au nombre réduit de vols et de places, mais aussi de destinations, sans parler des prix exorbitants des billets. Cela avait fait de l’Algérie la destination la plus chère au monde jusqu’à il y a quelques semaines où la mise en place d’une 1re phase du programme supplémentaire de vols (64) avait permis de débloquer un peu plus le flux de déplacements vers l’Algérie et une légère baisse des prix des billets d’avion. L’action a été saluée par les représentants de la communauté algérienne à l’étranger, dont le député Abdelwahab Yagoubi qui s’est exprimé à travers un post sur sa page Facebook dans lequel il dit : «Nous apprécions fortement cette décision sage qui a suivi notre correspondance à monsieur le ministre, en attendant l’optimisation des process de prise de RDV, et nous espérons d’autres mesures louables en faveur de notre peuple à l’étranger».
Impliquer la diaspora dans le développement du pays
En fait, Abdelmadjid Tebboune martelait, dès le début de sa campagne électorale, un discours en faveur de l’implication de la diaspora dans le développement du pays. Des opérations de «séduction des élites expatriées» ont été mises en place avec, pour objectif : les encourager à revenir et à mettre leurs compétences au service du pays.
L’intérêt du président de la République en direction de la communauté algérienne à l’étranger a été constant depuis son élection. Cela avait commencé par les différentes dispositions d’assouplissement de l’accueil des émigrés rentrant en vacances au pays, et ensuite leur intégration au processus d’accès, en Algérie, aux logements promotionnels publics (LPP), ainsi que la possibilité offerte aux jeunes de cette communauté de pouvoir créer, en Algérie, des micro-entreprises dans de nombreux secteurs, et de bénéficier des mêmes dispositifs accordés en la matière aux jeunes résidant en territoire nationale.
Une écoute et un intérêt constant pour les Algériens à l’étranger
On se rappelle que le 16 octobre dernier, Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, affirmait s’intéresser de très près à la prise en charge optimale des préoccupations de notre communauté à l’étranger et à la protection de ses intérêts, saluant hautement les positions nationalistes honorables affichées à maintes reprises par les membres de cette communauté à travers des sursauts de solidarité exemplaires en temps d’épreuves. Il avait appelé, à la veille de la Journée nationale de l’immigration marquant le 60e anniversaire des manifestations du 17 octobre 1961, les centres diplomatiques et consulaires algériens à développer leurs méthodes de travail, en termes d’interaction avec les membres de la communauté, par des méthodes modernes de gestion consulaire, aux fins d’atténuer les souffrances de nos concitoyens établis à l’étranger. Il avait, à cette occasion, déclaré dans un message : «L’Algérie accueillera à bras grands ouverts tous ses enfants de la communauté nationale établis à l’étranger. Elle en valorisera les capacités et les compétences et les invitera à apporter leur contribution au projet de relance économique de la nation, en ouvrant toutes les perspectives au génie des générations montantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, et ce pour parachever la marche initiée par les vaillants Chouhada, par fidélité à leur serment».
Un numéro vert et des avocats pour défendre les intérêts des émigrés
Le 11 novembre dernier, le président de la République présidait, au siège de la Présidence, une séance de travail avec les chefs de missions diplomatiques et consulaires accrédités auprès des pays d’Europe et d’Amérique du Nord. Une rencontre consacrée à l’examen de la nouvelle politique menée par l’État envers la communauté nationale à l’étranger, et qui vise à améliorer ses conditions dans les pays d’accueil, ainsi qu’à consolider les liens sous toutes ses formes avec la patrie. Au cours de cette rencontre, Abdelmadjid Tebboune avait donné des instructions pour élever le niveau d’efficacité du travail du corps diplomatique et de nos représentations, conformément à la nouvelle vision de la diplomatie algérienne, a conclu le même communiqué. A cet effet, il avait appelé à défendre les intérêts des Algériens établis à l’étranger. A ce propos, le Président Tebboune avait donné instruction pour que des «numéros verts soient mis en place au profit des membres de la communauté algérienne à l’étranger, et pourquoi pas allouer un budget pour engager des avocats pour les défendre en cas d’injustice». Pour rester fidèle à ses engagements, il rappelait : «Je me suis engagé à défendre n’importe quel Algérien partout dans le monde, même s’il est loin, car il est sous la protection de l’Etat», avait-il déclaré.
Lors d’une visite, en novembre dernier, à Doha, il avait annoncé la création d’une instance pour rassembler les membres de la communauté algérienne à l’étranger. «Cette instance n’est pas encore prête à 100%, mais cela revient à vous. Vous pouvez vous rencontrer à Alger. Vos recommandations seront les nôtres», avait-il assuré.
B. A.