Il y a quelques jours »Libération » a publié la lettre du premier objecteur de conscience israélien dans le conflit actuel. Tal Mitnick, 18 ans, a refusé de participer à ce qu’il dit être un »bain de sang » et a appelé à un changement politique profond. Quelques jours après, craignant l’épidémie, Tsahal à travers son tribunal militaire décide de le mettre sous les verrous. La lettre du jeune homme dont voici un extrait aurait pu conduire à une campagne
de désertion parmi les jeunes appelés israéliens. »Je refuse de croire que plus de violence nous garantira plus de sécurité, je refuse de participer à une guerre de vengeance. J’ai grandi dans un foyer où la vie est sacrée, où le dialogue est valorisé, où la communication et la compréhension passent toujours avant la violence. Dans le monde plein de corruption dans lequel nous vivons, la violence et la guerre sont un moyen détourné pour accroître le soutien au gouvernement et faire taire les critiques. Nous devons reconnaître le fait qu’après des semaines d’opérations terrestres à Ghaza, au bout du compte, ce sont des négociations et un accord qui ont permis le retour d’otages. Que c’est l’action militaire qui a causé la mort des autres. A cause du mensonge criminel selon lequel ‘il n’y a pas de civils innocents à Gaza’, même des otages agitant un drapeau blanc et criant en hébreu ont été abattus. Je n’ose pas imaginer le nombre de situations similaires qui n’ont pas fait l’objet d’une enquête parce que les victimes sont nées du mauvais côté de la barrière », écrira Tal Mitnick.