Par Djilali B.
L’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 est à la portée de l’Algérie qui en est d’ailleurs candidate. Théoriquement s’entend, mais aussi dans son aspect pratique avec la mise à disposition de cette compétition continentale des moyens indispensables pour sa réussite.
Le patron du football africain, Patrice Motsepe, déjà impressionné par l’organisation algérienne du CHAN, n’a pas manqué d’éloges pour l’Algérie qui a montré ses capacités et sa maîtrise de la chaîne de l’organisation de cette compétition.
En plus de l’organisation irréprochable, de la logistique, les infrastructures mises à la disposition de la Confédération africaine de football, la CAF, ont séduit en tous points de vue.
Sans trop faire dans l’étalage de ses atouts, l’Algérie, un des quatre candidats restants après le retrait de deux concurrents, l’Afrique du Sud et le Sénégal, le premier pour se concentrer sur la préparation de la Coupe du monde féminine de 2027 et le second parce qu’incapable d’être à jour pour la compétition, a prouvé à la faveur de ce CHAN ses dispositions à pourvoir à l’organisation d’une joute plus importante.
Cela d’autant plus qu’elle dispose d’autres éléments de logistique et d’infrastructures qui n’étaient pas dans le cahier des charges de l’organisation de cette compétition locale.
Motsepe surpris par les atouts de l’Algérie
D’ailleurs, et à juste tire, Motsepe et le patron du football mondial, Infantino, invités d’honneur de la compétition, n’ont pas caché leur surprise devant les atouts réunis par l’Algérie pour l’organisation de ce championnat.
Elle enregistre ainsi un bon point à son actif. Cela est d’autant plus valable que la réussite de l’organisation de ce CHAN devait compter, en second lieu, parmi les critères de choix, en plus des fondamentaux liés à la logistique, l’hôtellerie, les transports et les stades. «Il y a des critères à respecter pour le choix du pays organisateur», indiquait récemment Motsepe à l’AFP. «Des moyens de transport, de logistique, des hôtels et de beaux stades.
Des conditions que les pays postulants doivent absolument réunir», avait rappelé le n°1 du football africain. Il y a lieu de rappeler également que deux pays d’une même région ne peuvent pas organiser deux fois de suite cette compétition.
Une condition qui risque de compromettre la candidature du duo Nigeria-Bénin, étant donné que l’édition 2023 est octroyée à la Côte d’Ivoire, un pays situé dans la même région que ces deux postulants. Ainsi le duo Nigeria-Bénin, qui postulait pour l’organisation de la CAN 2025, a toutes les chances de se voir éliminé de la course pour cette raison géographique.
Il va rejoindre les deux candidats qui s’étaient déjà retirés, l’Afrique du Sud et le Sénégal. Logiquement, ne resteront dans la course que l’Algérie, le Maroc et la Zambie.
Même si les jeux ne sont pas faits, les deux concurrents de l’Algérie affichent d’emblée des paramètres suffisamment discutables pour se faire devancer par l’Algérie.
En effet, en termes de moyens, la Zambie, même si elle figure dans le dernier carré, n’a pas de surprise ou de moyens particuliers à afficher à son tableau de bord pour se prévaloir d’une quelconque supériorité sur ses concurrents.
Le stade de Casa en dégradation, un mauvais point pour le Maroc
Reste cependant le Maroc, qui se place plus qu’un concurrent, comme un adversaire de l’Algérie, qui est un prétendant, cependant trahi par les effets de sa précipitation alors qu’il s’est «délesté» par deux fois, en 2015 et en 2017, de l’organisation de la CAN et en est même arrivé à refuser, à la demande de la CAF, l’organisation de la compétition de 2019, obligeant la Confédération à se rabattre pour la seconde fois, dans l’urgence, sur l’Egypte.
Ce qui devrait lui valoir la réputation de mauvais élève du continent. Et ce n’est pas tout, puisque des failles sont apparues dans le dispositif qu’il a présenté pour appuyer son dossier.
Il s’agit entre autres des fissures qui sont apparues dans les tribunes et les gradins du stade de Casablanca. Ce qui représente un risque majeur pour les supporters. Une défaillance en matière d’infrastructures qui doit peser dans la balance de la commission de la CAF. Et c’est paradoxalement la presse marocaine qui a relevé les dégradations relevées dans la structure du stade de Casa inclus dans le dossier de candidature du Maroc.
Les impressions du CHAN 2023 devraient aussi peser dans le choix du pays organisateur, de même que d’autres facteurs, notamment le fait que l’Algérie n’a pas abrité cette
compétition depuis 1990. De l’avis même des responsables de la CAF et de la FIFA ainsi que des observateurs, l’Algérie a placé la barre haut en mettant tous les moyens pour la réussite du CHAN que beaucoup vouent à la disparition. Il en sera meilleur si l’organisation de la CAN lui sera confiée. Alger est confiante à ce sujet.