Oran se mue en capitale du cinéma arabe le temps d’une semaine. La 12e édition du Festival international d’Oran du film arabe (FIOFA) a été inaugurée vendredi soir, réunissant cinéastes, acteurs et passionnés du septième art.
De notre envoyée spéciale Delloula Morsli
C’est sous les feux des projecteurs du palais des Congrès qu’a débuté, vendredi soir, la nouvelle édition du Festival du film arabe d’Oran (FIOFA) après six années d’absence. Présidant l’ouverture officielle, la ministre de la Culture et des Arts, Madame Soraya Mouloudji, a mis en exergue le caractère emblématique de cette reprise, qui marque la célébration du cinéma arabe et offre un terreau fertile à l’épanouissement de l’industrie cinématographique. Suite à de chaleureux mots de bienvenue à l’égard des invités du festival, le comédien et commissaire de l’événement, Abdelkader Djeriou, a affirmé le soutien indéfectible des Algériens pour la cause palestinienne.
Le tapis rouge, devenu rituel lors des grands événements cinématographiques algériens, a vu défiler de nombreuses personnalités du septième art, à l’instar de Sami Bouajila, Hassan Kachach, Sofiane Zermani, Athmane Bendaoud, Souhila Maalem et bien d’autres. La tradition du film d’ouverture, quant à elle, n’a pas eu lieu durant la soirée. En effet, le long-métrage de fiction «La Gare», du réalisateur Lotfi Bouchouchi, a été projeté le lendemain à 11h à la salle Maghreb, en présence de l’équipe du film.
La cérémonie, animée par le trio de comédiens Khaled Benaissa, Zahra Harkat et Adila Bendimerad, a été rehaussée par un hommage rendu à des figures emblématiques du septième art. Le festival a ainsi salué le parcours exceptionnel de Mohamed Lakhdar Hamina, l’unique réalisateur algérien à avoir décroché la prestigieuse Palme d’Or à Cannes pour son œuvre «Chronique des années de braise». L’hommage s’est également étendu à Costa Gavras, le cinéaste franco-grec, Oscarisé pour son film «Z», tourné en partie en Algérie, et à son épouse, la productrice Michelle Ray Gavras. Enfin, le célèbre acteur égyptien Mahmoud Hamida a été honoré pour sa carrière. Ces hommages ont souligné l’importance de ces personnalités dans l’histoire du cinéma et ont rappelé leur contribution à l’enrichissement du patrimoine cinématographique mondial.
La soirée d’ouverture a été l’occasion de présenter officiellement au public les membres des jurys chargés d’évaluer les longs et courts métrages de fiction et documentaires, ainsi que le jury de la critique. La musique était également de la fête avec les prestations musicales des artistes Fella Ababsa et Houari Benchennet, enfant de la capitale de l’Ouest.