/Le président de l’Association nationale des commerçants et artisans (ANCA), Hadj Tahar Boulenouar, a tenu hier matin une conférence de presse à la SAFEX durant laquelle il est revenu sur la tension que connaissent certains produits alimentaires, ces derniers temps, notamment l’huile de table, le lait et le pain.
Pour commencer, Hadj Tahar Boulenouar a dit : «Il n’y a pas de pénurie d’huile de table et il n’y en aura pas à l’avenir, ça je peux vous l’assurer. Si cet aliment n’est pas disponible, c’est à cause de la mauvaise distribution. Selon les informations dont je dispose, la matière première pour produire l’huile de table est disponible. On pourra en produire jusqu’à trois mois donc même pendant le mois du Ramadhan, il n’y aura pas de manque. Ce qu’il faut savoir aussi, c’est que des instructions ont été données pour que la production soit augmentée. Maintenant, c’est aux citoyens de faire preuve de bonne conduite car plusieurs personnes n’hésitent pas à prendre une quantité plus que celle dont ils ont besoin, ils la stockent à la maison et cela a de mauvaises répercussions sur le marché.»
«L’huile de table sera disponible partout dès la semaine prochaine»
Le premier responsable de l’ANCA ne s’est pas arrêté là, puisqu’il a ajouté : «Le ministre a donné des ordres pour que la production d’huile de table soit augmentée. Si tout se passe comme prévu, ce problème sera réglé d’ici la fin de la semaine actuelle ou au plus tard en début de la semaine prochaine. Jusqu’au moment où je vous parle, 2000 tonnes sont disponibles chaque jour, une telle quantité peut nous suffire mais nous continuerons à faire les efforts qu’il faut afin que cet aliment soit toujours à la disposition des citoyens. Je tiens aussi à signaler que ce produit est subventionné par l’Etat. Tous les produits subventionnés sont la plupart du temps détournés sinon comment expliquer que nous produisons plus que nous consommons et on finit par vivre ensuite une telle situation. La contrebande fait beaucoup de mal à notre marché mais nous continuerons à lutter pour trouver une solution afin que ce problème ne se pose plus à l’avenir.» Des propos qui ne devront que rassurer ceux qui craignent que cette crise perdure plus longtemps que prévu.
«Importer exceptionnellement le lait d’Europe et d’Amérique du sud n’est pas à écarter»
Apres l’huile de table, Hadj Tahar Boulenouar a parlé de l’autre aliment qui se fait rare sur le marché ces derniers jours, à savoir le lait. «Ce problème a été évoqué ces dernières heures et deux options semblent les plus plausibles afin de régler la crise du lait. La première consiste à augmenter la production tandis que la second est d’envisager une dérogation exceptionnellement afin qu’il soit importé que ce soit d’Europe car c’est la région la plus proche de notre pays ou tout simplement d’Amérique du Sud.» Alors qu’une grande pénurie a été enregistrée jusque-là, les responsables de ce secteur, à savoir le ministre du Commerce, sont en train d’étudier plusieurs solutions pour qu’il soit de nouveau disponible dans le marché dans les plus brefs délais.
«Le ministre du Commerce connaît à présent les revendications des boulangers et une nouvelle réunion se tiendra lundi»
Hadj Tahar Boulenouar a parlé bien évidemment de la réunion qui a eu lieu dimanche au ministère du Commerce jusqu’à une heure tardive et a dit à ce sujet : «C’est une réunion lors de laquelle les représentants des boulangers étaient présents pour faire part de leurs revendications. Ils ont été reçus par le ministre du Commerce comme l’a voulu le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane. D’autres représentants de plusieurs départements ministériels (Intérieur, Finances, Energie, Ressources en eau, Agriculture, Industrie, Environnement et Commerce) étaient également présents. Ce sujet a été débattu durant de nombreuses heures mais aucune décision n’a été prise. Les Boulangers par le biais de leur représentant seront conviés à une seconde réunion programmée pour le 17 janvier et ce n’est que par la suite que le verdict tombera. En attendant, le prix de la baguette restera le même. Tous ceux qui l’augmenteront seront sanctionnés et poursuivis en justice.»
Prix des fruits et légumes, «2022 sera meilleure que 2021»
Pour conclure, Hadj Tahar Boulenouar a évoqué les prix des fruits et légumes surtout que le mois du Ramadhan approche à grand pas. «Les prix ont sensiblement augmenté en 2021, nous ne pouvons pas le nier. Si nous avons vécu une telle situation, c’est parce que ce fut une année sèche. Il n’y a pas eu beaucoup de pluie, et puis la crise sanitaire n’a pas arrangé les choses. En 2022, nous nous attendons à ce que les prix soient à la portée des citoyens surtout après les fortes chutes de pluie. Il y a de bons signes et nous espérons qu’il y aura des retours positifs lors des prochains mois. En tout cas, dans ce domaine aussi, nous ferions tout ce qu’il faut pour bien gérer la situation surtout que le mois sacré approche à grands pas.»
F. C.