Palestine : Israël multiplie les massacres, Washington lui offre 13 milliards $

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Par Amar R.

Des dizaines de corps exhumés du complexe Nasser après le retrait de l’armée d’occupation, de nouveaux bombardements à Rafah, 5 massacres commis contre des familles, tuant au moins 48 personnes en plus de 79 blessés en 24 heures, et grève générale en Cisjordanie pour dénoncer le massacre du camp Nour Shams. C’est ce contexte où la Palestine, exsangue, hurle de douleur, que l’administration Biden a choisi pour accorder un nouveau financement de 13 milliards de dollars au gouvernement criminel d’extrême droite de Benjamin Netanyahu.

Fort de ce soutien considérable de Washington, notamment de cette somme mirobolante qui va certainement lui servir à financer la poursuite de son effort de guerre génocidaire, le PM sioniste de sinistre nom se voit pousser des ailes et annonce qu’il va accroître la pression militaire sur Ghaza.

La réaction n’a pas tardé à se manifester du côté palestinien, en décrivant comme «une dangereuse escalade et une agression contre le peuple palestinien» l’approbation par la chambre des représentants des Etats-Unis d’un projet de loi prévoyant une aide militaire de plusieurs milliards de dollars à Israël qui se traduit par des milliers de victimes palestiniennes à Ghaza.

 Dangereuse escalade

Le porte-parole de la présidence palestinienne Nabil Abu Rudeineh a souligné que «l’aide à la sécurité américaine [à Israël] constitue une dangereuse escalade et une agression contre le peuple palestinien, donnant à Israël le feu vert pour étendre la portée de la guerre pour inclure l’ensemble des pays de la région».

Il a condamné le programme d’aide approuvé par la chambre des représentants américaine en faveur d’Israël, remettant en question la crédibilité des Etats-Unis, alliés indéfectibles de l’entité sioniste, dans la réalisation de la sécurité et de la stabilité au Moyen-Orient en soutenant le gouvernement israélien d’extrême droite, qui poursuit ses attaques contre Ghaza depuis le 197e jour consécutif.

Le porte-parole de l’autorité palestinienne a souligné qu’Israël poursuit son agression contre Tulkarem en Cisjordanie pour la troisième journée consécutive, entraînant la mort de plus de 13 citoyens et la destruction complète des infrastructures, après des actions similaires à Jénine.

Deux jours après le veto américain contre l’adhésion pleine et entière de l’Etat de la Palestine à l’ONU, Nabil Abu Rudeineh a soutenu que «les Etats-Unis persistent à soutenir le gouvernement d’extrême droite, qui soutient les attaques de colons en Cisjordanie, y compris à Jérusalem occupée, et ont mis fin à leur soutien à l’office de secours et de travaux des nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qui aide les réfugiés palestiniens.

Ce parti pris, dénoncé du reste par le mouvement Hamas, pour qui Washington a donné à Israël le « feu vert » pour continuer à « agresser » les Palestiniens, survient alors que de nouveaux bombardements sionistes ont eu lieu dans la ville de Rafah, encore une fois avec l’assentiment de l’administration américaine.

 Des dizaines de corps découverts

Cela a lieu aussi, alors que des dizaines de corps ont été découverts enterrés dans la cour de l’hôpital Nasser de la bande de Ghaza qui avait fait l’objet d’un raid sioniste, a indiqué hier la défense civile de Ghaza, au moment où le premier ministre israélien a promis d’accroître la pression sur le Hamas.

Comme si cela ne satisfait pas son désir de vengeance, le premier ministre sioniste a promis d’accroître la pression sur le mouvement Hamas palestinien, en prenant d’assaut la ville de Rafah.

 16 Palestiniens tués et 500 arrêtés en Cisjordanie

Pourtant, selon l’ONU, près d’un million et demi de déplacés palestiniens sont massés dans cette ville située à la pointe sud du territoire. Vendredi, le G7 a réaffirmé son opposition à « une opération militaire d’ampleur » dans cette ville frontalière avec l’Egypte, redoutant un bain de sang.

En Cisjordanie occupée, l’armée sioniste a tué 16 civils palestiniens, dont deux sous de faux prétextes, et procédé à l’arrestation de plus de 500 personnes, lors d’un raid israélien près de Tulkarem.

Et alors que le nombre des victimes de la guerre génocidaire contre Ghaza a atteint 34.097morts et plus de 76.980 blessés, sans compter une dizaine de milliers de disparus, les négociations en vue d’une trêve piétinent, en dépit de la pression de l’opinion interne en Palestine occupée qui réclame à ses dirigeants un accord qui permettrait la libération des otages.

A.R.