Par Amar R.
L’Algérie a appelé à l’édification d’un Etat palestinien «indépendant et souverain conformément à la formule à deux Etats» qui englobe Ghaza, la Cisjordanie et Al Qods occupée, réitérant sa ferme conviction que la réalisation d’une paix durable au Moyen-Orient reste «entièrement tributaire de la concrétisation des droits du peuple palestinien».
Le ministère algérien des Affaires étrangères a déclaré jeudi, dans un communiqué : «L’Algérie réitère sa ferme conviction que la réalisation d’une paix durable au Moyen-Orient reste pleinement liée à la réalisation des droits du peuple palestinien et à la possibilité pour celui-ci d’établir son Etat indépendant et souverain conformément à la formule des deux Etats convenue au niveau international comme solution juste, permanente et définitive au conflit israélo-arabe.»
Pour autant, l’Algérie souligne «l’inéluctabilité de l’unification des territoires palestiniens de Ghaza jusqu’à la Cisjordanie et Al Qods occupée, dans le cadre de l’incarnation du projet national palestinien, a ajouté la même source. «L’Algérie insiste sur l’impératif d’unifier les territoires palestiniens, de Ghaza à la Cisjordanie et El Qods occupées, en vue de concrétiser le projet national palestinien, soulignant que les tentatives d’effacer les repères de ce projet, de le fragmenter ou de le liquider ne feront que prolonger le conflit, approfondir les souffrances du peuple palestinien et aggraver l’état d’insécurité et d’instabilité dans l’ensemble de la région», indique le communiqué du MAE algérien.
Le rappel de cette position immuable de l’Algérie à l’égard de la cause palestinienne intervient peu avant le début des négociations de la deuxième phase pour un cessez-le-feu dans la bande de Ghaza en particulier. Dans ce contexte, l’Algérie exprime l’espoir de voir les efforts du groupe de médiation se poursuivre, avec un large soutien international, afin de garantir l’application de cet accord et le suivi de sa mise en œuvre dans toutes ses clauses et dimensions», a ajouté la même source.
Rejet «catégorique» des plans visant à vider Ghaza
Exprimant sa position à l’égard des projets d’après-guerre, l’Algérie a, dans ce contexte, exprimé son «rejet catégorique de tous les plans en circulation» visant à vider la bande de Ghaza en déplaçant sa population. «L’Algérie exprime son rejet catégorique des plans qui circulent visant à déplacer et à vider Ghaza de sa population d’origine, dans le cadre d’un plan plus large visant à frapper au cœur le projet national palestinien», a précisé le communiqué en faisant notamment allusion au projet du président américain, Donald Trump, de déportation des 2,4 millions d’habitants de la bande de Ghaza vers d’autres pays.
La diplomatie algérienne qui avait, rappelle-t-on, accueilli avec satisfaction l’accord de cessez-le-feu dans la bande de Ghaza, lors de son annonce, insiste toutefois sur la nécessité de concrétiser cet accord dans tous ses termes et ses dimensions, notamment celles relatives à l’activation d’un cessez-le-feu inclusif et permanent et la levée de toutes les restrictions imposées aux efforts d’aide humanitaire destinée au peuple palestinien, ainsi qu’au retrait des forces de l’occupation israélienne de ses territoires». Cette démarche, qui a mobilisé les efforts et les initiatives de l’Algérie depuis son adhésion au Conseil de sécurité, constitue une réponse, bien que partielle, aux aspirations du peuple palestinien, et nécessite toutefois d’être complétée par d’autres démarches pour la reconstruction et l’unification des territoires palestiniens mais aussi l’ouverture de perspectives concrètes pour l’établissement d’un Etat palestinien indépendant et souverain comme solution juste, durable et définitive au conflit arabo-israélien, et condition sine qua non pour rétablir la sécurité et la stabilité dans l’ensemble de la région du Moyen-Orient», a ajouté le MAE.