Participation du FFS à la présidentielle : «La question sera examinée prochainement»

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Par M. Mansour

À quatre mois seulement de l’élection présidentielle anticipée, le Front des forces socialistes (FFS) maintient le suspense quant à sa participation aux joutes électorales à venir. Le plus vieux parti d’opposition du pays affirme, cependant, sa détermination à transformer cet événement crucial en une plateforme de débat public, dans le but de raviver l’intérêt des citoyens pour la chose politique. S’agissant de sa participation ou non, le parti signifie que la décision sera tranchée lors de la prochaine réunion de son conseil national.

« Saisir l’occasion des grands rendez-vous électoraux pour provoquer le débat, afin de parvenir à des positions consensuelles, en engageant les autres acteurs politiques » a toujours été une pierre angulaire de la philosophie du parti. Contacté par nos soins pour l’interroger sur les projets du parti dans le cadre du scrutin qui s’annonce, ainsi que sur certaines positions du parti concernant des questions d’importance, le chargé de communication du FFS, Hassen Ferli, a tenu à répondre, en soulignant l’importance capitale d’une telle échéance dans la vie d’une nation.

À propos du scrutin anticipé

A la question de savoir comment a été perçue la proclamation de l’élection présidentielle anticipée et quelle lecture en a été faite au sein du FFS, il a immédiatement souligné que le parti « ne fait aucune lecture de cette décision, mais en prend cependant acte ». « Comme tous les Algériens, nous avons été surpris par cette décision, d’autant plus qu’elle n’a pas été accompagnée d’un exposé des motifs », a-t-il dit, ajoutant que le FFS déplore également le fait que la décision n’ait pas été prise en concertation avec l’ensemble des partis politiques, qui, selon lui, « sont pourtant les premiers concernés par un scrutin d’une telle importance ».

Concernant les déclarations du président de la République invoquant, lors d’une entrevue avec la presse nationale récemment, des « raisons purement techniques » ayant conduit à la proclamation de ce scrutin anticipé, le FFS estime que ces explications ne sont pas « convaincantes », soulignant cependant qu’il fallait faire avec, étant donné que la décision a été entérinée.

 La question de la participation n’a pas encore été tranchée

Interrogé sur la participation du FFS à l’échéance électorale à venir, M. Ferli a indiqué que « la question sera examinée lors de la prochaine réunion du conseil national », insistant sur le fait que « toutes les options étaient envisagées et seront débattues par les membres du conseil ». Il a ajouté que le parti prendra de manière autonome la décision concernant sa participation à cette élection. Cette décision, a-t-il souligné, « ne sera en aucun cas contraire à l’intérêt national ».

 Une occasion pour provoquer un débat national

Rebondissant sur les déclarations du secrétaire général du parti, Youcef Aouchiche, qui avait exprimé, il y a quelques mois, la volonté de sa formation politique de faire de cette échéance une opportunité pour stimuler le débat public, M. Ferli a expliqué que le FFS se préparait à faire de cet événement un catalyseur pour le débat politique national, avant que l’agenda ne soit chamboulé.

Dans ce contexte, il a souligné que cela n’empêche pas que le parti soit actif en dehors des grands rendez-vous électoraux pour mobiliser la société et encourager les citoyens à s’intéresser à la chose politique, faisant de cet objectif une priorité. L’objectif étant, selon lui, « d’explorer d’autres alternatives ».

A la question de savoir si le FFS envisageait de s’engager dans une alliance éventuelle, dans le cas où elle déciderait de participer à ces joutes électorales, il a rappelé que toutes les options étaient posées et qu’aucune n’est à écarter pour le moment.

M.M.