Sur un siège éjectable, le Premier ministre britannique Boris Johnson a été encore fragilisé hier par la défection d’un député et la rébellion de jeunes élus de sa majorité déterminés à le déloger en raison du scandale des fêtes à Downing Street. Après avoir multiplié les excuses et s’être montré contrit à la télévision ces derniers jours, le dirigeant conservateur s’est montré combatif devant les députés, défendant sa politique, attaquant l’opposition et annonçant la fin prochaine de l’essentiel des restrictions anti-Covid.
Mais la séance hebdomadaire des questions au Premier ministre a donné lieu à cinq appels à la démission, après avoir démarré par une cinglante défection : celle du député Christian Wakeford qui rejoint l’opposition travailliste. « Vous et le parti conservateur dans son ensemble vous êtes montrés incapables d’offrir le leadership et le gouvernement que ce pays mérite », lui a lancé dans un message rendu public le député du Bury South, une circonscription du nord de l’Angleterre ravie par les conservateurs aux travaillistes lors des élections législatives de 2019.
Face à Boris Johnson, le chef du Labour Keir Starmer a montré sa nouvelle recrue sur les bancs travaillistes de la Chambre des communes et a accusé le Premier ministre de « défendre l’indéfendable » à propos des fêtes tenues à Downing street pendant des confinements traumatisants pour les Britanniques. « Le Parti conservateur a remporté Bury South pour la première fois depuis des générations sous ce Premier ministre (…) et nous gagnerons encore lors des prochaines législatives », a répliqué Boris Johnson.