PAR ADEL C.
Alors que la 9e édition du salon international de la pêche et de l’aquaculture (Sipa) se tiendra du 8 au 11 février 2024 à Oran, au centre des conventions Mohammed-Ben Ahmed, le ministre de la pêche et des productions halieutiques, Ahmed Bidani, a animé une conférence de presse au siège du ministère à Alger pour parler de cet événement et d’autres sujets liés à son secteur.
Questionné à propos de ce salon, M. Bidani a révélé que cette nouvelle édition sera
marquée par la participation de 174 exposants, dont 16 étrangers. Des nations telles
que le Venezuela, la Bulgarie et la Roumanie enregistrent leur première participation.
Lors de cette sortie médiatique, le ministre de la pêche et des productions halieutiques a parlé aussi des ambitions de l’Algérie dans ce domaine. « Le Japon est l’un des pays les plus développés dans le domaine de la pêche. Nous allons tenter de profiter de l’expérience des Japonais pour faire progresser cette branche chez nous en Algérie. Les Japonais participeront au prochain salon international de la pêche et de l’aquaculture, nous avons un projet en commun et nous essayerons aussi d’apprendre de leur manière d’organiser les pêcheurs dans leurs ports.
Grâce à leur savoir-faire et leur expérience, nous pourrions réaliser des progrès dans ce
domaine », a-t-il ainsi déclaré. Le ministre Bidani a ajouté : « Avec les Japonais, nous tenterons d’adopter leur programme. Nous voulons suivre leur exemple et même l’appliquer chez nous, surtout après le succès qu’il a connu, permettant à ce pays de mieux et préserver sa richesse halieutique. Ces expériences réussies au Japon, nous allons les
appliquer dans certaines villes du pays, tout en espérant obtenir les résultats souhaités. »
Pour clore ce dossier, Bidani a révélé : « Après la fin du Sipa, nous comptons concrétiser plusieurs projets. Des projets qui auront pour but de rendre ce secteur encore plus producteur et mieux organisé qu’il l’est actuellement. »
«On négociera pour que nos navires puissent pêcher dans les eaux mauritaniennes»
Lors du point de presse qu’il a tenu, le ministre de la pêche et des productions halieutiques, Ahmed Bidani, a fait une autre révélation. « Une délégation importante du ministère rencontrera bientôt les Mauritaniens pour discuter et négocier sur la possibilité de voir nos thoniers se rendre en haute mer pour pêcher. Nous avons des quotas que nous pouvons récupérer dans l’océan Atlantique grâce à un accord avec la Mauritanie. Pour l’instant, je ne peux pas donner plus de détails, car il faut que les négociations soient terminées pour y voir plus clair, mais ce qui est certain, c’est qu’il y a moyen pour que nos navires se rendent dans les eaux de la Mauritanie pour pratiquer la pêche.
Nous avons 33 navires pour pêcher du thon rouge, nous disposons aussi de 109 navires de
plus de 25 m. Tous ces navires peuvent se rendre en Mauritanie pour récupérer nos
quotas de pêche. Pour pouvoir le faire, il faudra négocier, payer aussi et surtout avoir les
endroits où nos bateaux pourront pratiquer la pêche », a-t-il indiqué. Cette option pourrait
permettre à notre pays d’avoir un surplus de poissons qui sera injecté dans le marché national.
A. C.