/L’approvisionnement régulier du marché en produits de base est devenu depuis quelques semaines une question très importante à laquelle le président de la République accorde un intérêt particulier.
Sa réaction, au début de la semaine courante, renseigne sur la «sensibilité» de cette problématique qui est devenue, semble-t-il, une affaire d’Etat. Selon Abdelmadjid Tebboune, «l’Algérie ne souffre pas de pénuries» et «l’Etat a consenti des efforts importantes pour garantir l’approvisionnement régulier du marché et surtout la disponibilité de produits de large consommation». Dans ce sillage, le ministère du Commerce affirme avoir pris toutes les mesures nécessaires pour un approvisionnement régulier du marché, tout en rassurant les citoyens sur la disponibilité des produits, en particulier, l’huile de table qui a beaucoup fait parler d’elle ces derniers temps.
La production d’huile de table a doublé
Mohamed Louhaidia, directeur du contrôle et de la répression des fraudes au ministère du Commerce, a apporté des précisions concernant cette «présumée» pénurie. Il a accusé les internautes d’avoir été derrière la propagation sur les réseaux sociaux de fake-news sur une «pseudo-pénurie» en la matière. De ce fait, il rappelle que «le produit est disponible en quantités importantes.» Chiffres à l’appui, le haut responsable au ministère du Commerce a évoqué les capacités de la production du pays en matière d’huile de table qui sont «beaucoup plus importantes que la demande sur le marché».
Il affirme dans ce sens que «le besoin quotidien des Algériens en matière de d’huile de table est de 1600 tonnes alors que les capacités de production ont atteint au début de la semaine courante un chiffre de 3200 tonnes par jour. Ce qui laisse dire qu’il n’y a pas de pénurie en matière d’huile de table en Algérie». Pour M. Louhaidia, il y a une différence importante entre le monde réel et le monde le virtuel. La «pénurie d’huile de table est uniquement sur les réseaux sociaux», affirme-t-il. «Malheureusement, la circulation de ce genre de rumeur a impacté négativement le comportement des consommateurs et a créé une sorte de pression sur le produit», regrette-t-il.
Intensification des opérations de contrôle
Pour garantir la stabilité du marché, le ministère du Commerce a ordonné l’intensification des opérations de contrôle du marché et surtout de s’assurer de son approvisionnement régulier en matière de produits de première nécessité. «Le ministre du Commerce a ordonné le contrôle et le suivi permanents notamment durant les jours fériés et les week-ends», affirme le communiqué du ministère du Commerce. Selon la même source, le ministre a appelé ses cadres à «redoubler et à intensifier les efforts notamment avec les partenaires et les professionnels, pour lutter contre les pratiques commerciales illicites », le ministre a mis en avant la nécessité de durcir le contrôle sur le terrain pour mettre un terme à la spéculation et au monopole des marchandises.»
Marchés «El Rahma» dans la capitale, un exemple à suivre
Pour répondre à la spéculation sur les produits de bases et le stockage illicite de produits de large consommation destinés à la spéculation, la wilaya d’Alger annonce l’installation prochainement des marchés «El Rahma» au niveau de la capitale pour permettre aux citoyens d’acquérir les produits de base à des prix abordables, raisonnables. Une mesure adéquate pour la lutte contre la spéculation et la hausse des prix qui a déjà donné des fruits dans le passé notamment avec l’expérience des marchés de proximité organisés durant le mois sacré de chaque année. Il s’agit d’une initiative louable de la part des autorités locales de la wilaya d’Alger qui mérite d’être généralisée sur le territoire national. Une manière efficace pour, à la fois, barrer la route aux barons de la spéculation et résoudre la problématique de la hausse anarchique des prix pour préserver le pouvoir d’achat des citoyens.
