Par Abdellah B.
La transition énergétique se concrétise graduellement sur le marché algérien de l’énergie. En effet, après l’engagement dans la production de l’énergie propre, Sonelgaz prépare le terrain à la généralisation du véhicule électrique en Algérie. La compagnie nationale annonce par l’intermédiaire de son responsable de la communication l’achèvement de son programme d’installation de 1000 bornes de recharge sur le territoire national, programme lancé en 2023. Il s’agit d’une nouvelle étape qui a été franchie en matière de la promotion de la généralisation graduelle du recours aux moyens de transport alimentés par l’énergie électrique. A terme, cette démarche vise à remplacer l’utilisation des carburants dans le transport par l’énergie électrique, d’une manière graduelle avant sa généralisation à grande échelle dans les années à venir.
Les chiffres avancés par le responsable de Sonelgaz témoignent d’un saut qualitatif en matière de promotion de ce programme. «Avec près de 10 000 rechargements à Alger uniquement, les bornes suscitent un fort engouement», précise M. Hadana dans une déclaration à l’Agence officielle.
En effet, la migration vers les véhicules électriques fait partie d’un vaste et ambitieux programme de transition énergétique lancé par les pouvoirs publics ces deux dernières années en focalisation les efforts à la fois sur la chaîne de production de l’énergie propre, solaire en particulier, et la mise à la disposition des propriétaires de véhicules électriques de ce nouveau système qui arrive en appoint de la chaîne de distribution des carburants à travers la généralisation graduelle de l’implantation de bornes de recharge sur le territoire national en attendant la mise en place d’une industrie réelle dans cette filière en Algérie. Une démarche qui s’inscrit dans une vision globale en faveur d’une transition vers l’économie verte qui s’aligne sur les objectifs des organisations internationales pour le climat. Les efforts menés par l’Algérie pour développer la mobilité électrique se renforcent davantage d’une année à l’autre, et ce, après les projets d’électrification des transports, dont les trains, les tramways et le métro, ainsi que les transports par câbles (cabines téléphériques), réalisés ou en cours de concrétisation. Des projets qui vont réduire «considérablement» l’empreinte carbone dans le secteur des transports et la facture de consommation des carburants pour un développement durable et d’utilisation plus rationnelle des ressources énergétiques du pays. Et dans le but de favoriser le déploiement des voitures électriques sur le marché national, les pouvoirs publics ont mis en place des mesures pour les concessionnaires automobiles afin qu’ils puissent introduire sur le marché local des véhicules électriques. En effets, lesdits concessionnaires automobiles sont désormais tenus d’importer des véhicules électriques et se voient interdire l’importation de véhicules de tourisme fonctionnant au diesel. Cette décision vise à les encourager à se tourner vers des modèles plus respectueux de l’environnement. Les concessionnaires doivent veiller, dans leur gamme de véhicules de tourisme, à la promotion de véhicules électriques en étant tenus d’honorer toute commande exprimée de véhicules électriques à hauteur de 15% du total de véhicules de tourisme commercialisés.
