Plus de 31 millions de tonnes de marchandises traitées au 1er trimestre 2025 : Les ports montent en cadence

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PAR NABIL M.

Les ports économiques de l’ensemble du territoire national poursuivent leur montée en puissance avec une dynamique observée dans les opérations de traitement des marchandises.

Avec plus de 31 millions de tonnes de marchandises et près de 484 000 conteneurs traités au premier trimestre 2025, le secteur portuaire national affiche une progression significative, confirmant une dynamique enclenchée depuis plusieurs années. Ces chiffres, rendus publics hier par le PDG du groupe des services portuaires (Serport), Mohamed Karim Eddine Harkati, lors de son passage sur les ondes de la radio nationale, témoignent d’une activité en nette accélération.

Selon le même responsable, les ports avaient enregistré 429 000 conteneurs à la même période en 2024, et un an plus tard, ils en comptabilisent
483 983, soit une hausse de 12%, reflet d’un système logistique en pleine montée en charge.

Cette croissance n’est pas le fruit du hasard, mais elle s’inscrit dans le sillage des performances de l’année 2024, durant laquelle le réseau portuaire national a traité plus de 130 millions de tonnes de marchandises, en progression de 3% par rapport à 2023, selon les explications de M. Harkati, qui souligne qu’une part importante de ce volume, soit 65 millions de tonnes, concerne les marchandises hors hydrocarbures, dont 18 millions destinées à l’exportation. Côté conteneurs, la progression est encore plus nette avec 1,8 million d’unités traitées en 2024, contre 1,5 million en 2023, soit une hausse de plus de 15%.

Pour accompagner cette dynamique, le même responsable a indiqué que Serport a débloqué une enveloppe de 29 milliards DA destinée à l’acquisition d’équipements modernes, notamment des portiques, des chariots élévateurs, des scanners… Des outils indispensables pour renforcer les capacités de traitement et fluidifier les opérations de chargement et de déchargement.

 

Une cellule spéciale pour assurer le fonctionnement 24h/24

Dans le prolongement des orientations présidentielles visant à moderniser et à rendre plus performants les services publics, l’invité de la radio nationale a révélé qu’une cellule spéciale a été mise en place pour assurer le suivi de l’instauration du système de travail en continu dans les ports.

Il a indiqué, dans ce sens, que six infrastructures sont déjà engagées dans cette première phase de mise en œuvre, en l’occurrence Alger, Djen Djen, Béjaïa, Annaba, Oran et Mostaganem. L’objectif de cette opération est de généraliser le fonctionnement 24h/24 sur l’ensemble du réseau portuaire, pour mieux absorber les flux croissants de marchandises et réduire les temps d’attente.

Il est à rappeler que le président de la République avait enjoint, lors de la réunion du Conseil des ministres du mois de février, au ministre des Transports de modifier le système de travail dans les ports selon le système 24h/24, notamment dans les ports à activité économique. L’objectif de cette décision étant de suivre la dynamique économique et de réduire les dépenses supplémentaires des navires en attente d’accostage pour de longues périodes.

 

Une logistique mobilisée pour l’Aïd

Autre volet d’actualité, abordé par le PDG du groupe des services portuaires, celui de la gestion de l’opération d’importation des moutons de l’Aïd. A ce propos, il a assuré que depuis le week-end dernier, des couloirs verts ont été mis en place dans les ports afin de faciliter le passage des ovins importés. Une flotte de camions assure ensuite leur transfert vers les zones de quarantaine, en coordination étroite avec les Douanes et le groupe Logitrans.

Le même responsable a affirmé qu’à ce jour, le port d’Alger a déjà accueilli deux navires transportant des moutons, annonçant qu’un troisième est attendu avant la fin de la semaine, dans le cadre d’un dispositif national prévoyant l’importation d’un million de têtes à travers neuf ports du pays.

Ainsi, ces chiffres attestent une volonté affirmée des autorités portuaires de faire des infrastructures maritimes un levier de développement économique. La modernisation du système de gestion, la réduction du temps de séjour des navires, l’amélioration des délais de traitement, sont autant de priorités définies pour renforcer la compétitivité des ports algériens face aux standards internationaux. Si la tendance se maintenait, 2025 pourrait bien marquer un nouveau cap pour les ports nationaux, appelés à jouer un rôle central dans la transformation logistique du pays.