Le président de la République a inauguré hier le pôle scientifique et technologique de la nouvelle ville de Sidi Abdallah, à Alger, en commémoration de la journée nationale de l’étudiant. Ce nouveau complexe, baptisé Abdelhafid Ihaddaden, en hommage au premier physicien nucléaire algérien et africain, décédé en 1961, s’étale sur une superficie de 87 ha. Quatre écoles supérieures y sont implantées, il s’agit de l’école nationale supérieure des mathématiques ; l’école nationale supérieure des nanosciences et des nanotechnologies ; l’école nationale supérieure des systèmes autonomes, et l’école nationale supérieure de l’intelligence artificielle. Des écoles conçues pour offrir 20 000 places pédagogiques, a-t-on également appris. Ce n’est pas tout, plusieurs autres équipements et structures ont été réalisés, dont le rectorat du pôle universitaire, les amphithéâtres, la bibliothèque centrale et des résidences universitaires, pouvant accueillir 11 000 lits.
Visant à donner un nouveau souffle à l’Algérie grâce aux étudiants porteurs de projets et maîtrisant les technologies modernes, ce technopole sera ainsi le vivier d’une élite spécialisée dans les mathématiques, l’intelligence artificielle et d’autres sciences.
A l’origine du lancement de ce projet d’envergure, le président de la République a montré la grande importance qu’il accorde au secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour la formation d’étudiants en mesure de satisfaire les besoins du pays en matière de développement économique et technologique.
L’Algérie mise sur ses cadres et ses scientifiques pour relever les défis qui lui sont désormais imposés par une mondialisation transfrontière et transculturelle, c’est pour cela qu’elle alloue des budgets colossaux et d’énormes moyens au secteur de l’enseignement supérieur et œuvre pour l’émergence d’une élite locale qualifiée. Le président de la République, lors du discours qu’il a tenu hier en marge de cette inauguration, a adressé des mots forts aux présents en affirmant que ce pôle universitaire est un « important acquis » pour l’Algérie, avant d’ajouter : « Je viens inaugurer le second souffle de l’université. » Il s’est félicité des structures que renferme ce pôle qui se veut un acquis important, notamment les écoles supérieures, outre le fait qu’il soit entouré d’une ville nouvelle disposant de l’ensemble des structures et commodités indispensables requises par les villes nouvelles modernes, à savoir des ensembles d’habitations, des réseaux technologiques modernes, des entreprises de services et des espaces commerciaux.
Alors que par le passé, les filières littéraires étaient plus présentes, plus dominantes dans les universités algériennes, c’est sur les filières techniques, scientifiques et mathématiques qu’on mise à présent pour former l’élite de demain.
A.C.