Par Adel C.
Une nouvelle opération de déstockage de pomme de terre est à venir, alors que le prix du ce tubercule de large consommation ne veut pas descendre en dessous de 120 DA depuis plusieurs semaines déjà. L’Etat poursuit ses efforts pour casser les prix et jouer son rôle de régulateur du marché dans le but de préserver le pouvoir d’achat des citoyens face aux flambées des prix de produits de première nécessité.
C’est dans ce cadre d’ailleurs que l’Office national interprofessionnel des légumes et des viandes (Onilev) a annoncé, via un communiqué, hier, le lancement prochain d’une nouvelle opération de déstockage d’une quantité de plus de 4500 tonnes. Actuellement entreposées dans les chambres froides de l’opérateur public de l’Algérienne de régulation des produits agricoles (ARPA), ces quantités auront pour objectif d’approvisionner les marchés à l’échelle nationale afin de garantir la disponibilité du produit pour les consommateurs et à contribuer à la baisse des prix. Cette initiative intervient presque deux semaines après l’Aïd El Fitr, un événement lors duquel le prix de la pomme de terre a atteint les 150 DA/kg dans les marchés de gros des fruits et légumes, comme cela nous avait été confié lors d’une visite d’un point de vente à Boufarik, mercredi passé. Ces derniers jours, le prix du tubercule a chuté de 10 à 30 DA, sans plus. La pomme de terre a vu son prix se maintenir entre 120 et 150 DA/kg chez les détaillants. Face à la tension que connaît le marché, les responsables des secteurs de l’Agriculture et du Commerce continuent donc de chercher des solutions et procèdent à l’injection de quantités considérables de ce produit largement consommé par les citoyens. Il est nécessaire de souligner que le kilogramme de pomme de terre est commercialisé entre 70 et 80 DA au niveau des grandes surfaces commerciales et des points de vente relevant des Offices et des entreprises publiques économiques, notamment l’Office national des aliments du bétail (ONAB) et les points de vente mis en place par les collectivités locales à travers les différentes wilayas. Selon les grossistes que nous avons rencontrés la semaine passée, cette situation devra encore durer quelques semaines avant un retour à la normale. «C’est une période où la demande est supérieure à l’offre, il ne faut pas oublier que pendant le mois de Ramadhan, la consommation de la pomme de terre, tout comme les autres fruits et légumes a augmenté. A présent, les nouvelles récoltes sont de plus en plus mises sur le marché. Si tout se passe comme prévu, tout devra rentrer dans l’ordre avant la fin du mois en cours», nous ont-ils confié.