/Le ministre des Affaires étrangères espagnol qui n’a pu dialoguer avec aucune autorité algérienne depuis que Sanchez s’est rallié aux thèses du Maroc au sujet du Sahara occidental a demandé l’aide de l’Union européenne pour arranger les choses pour surmonter la crise avec l’Algérie.
Pressé de débloquer la situation, José Manuel Albares a demandé l’aide de Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne pour amener les autorités algériennes à accepter de se réconcilier avec l’exécutif espagnol, selon des sources non officielles du Service européen pour l’action extérieure (SEAC), cité par El Confidencial. Le quotidien espagnol évoque à ce sujet une rencontre qui aurait eu à la demande d’Albares, entre Borrell et Lamamra le 26 mars à Doha (Qatar). «Bien que l’Algérie considère que son problème est avec l’Espagne et non avec l’UE, Lamamra a accepté de rencontrer Borrell pour discuter du différend avec le gouvernement espagnol», écrit le rédacteur de l’article qui ajoute : «La réponse du ministre algérien a été que son pays respecterait ses engagements en matière d’approvisionnement en gaz, mais comme le prévoient les contrats énergétiques actuels, il augmentera son prix pour le rapprocher du prix du marché ».
Le prix de la trahison
L’article évoque aussi les autres contraintes qui ont suivi l’annonce du soutien de Madrid à Rabat, entre autres : le refus le 29 mars dernier à Iberia d’augmenter ses fréquences entre Madrid et Alger, la suspension soudaine des licences d’importation d’animaux vivants, notamment de bovins par l’Algérie auxquels il faut ajouter les achats de viande bovine de boucherie et la menace qui plane sur l’activité portuaire à Valence duquel transite une grande partie des importations algériennes. Borrell, comme c’est le cas des autorités algériennes, a appris le changement de position de l’Espagne par la déclaration du roi Mohamed VI, qui comprenait des paragraphes de la lettre qu’il avait reçue de Pedro Sanchez. Interrogé sur la position de l’UE par rapport au Sahara, Borrell a évité de mentionner le plan marocain d’autonomie car plusieurs États membres, avec la Suède en tête, continuent de prôner un référendum d’autodétermination. «Nous continuons à dire la même chose, c’est-à-dire que le conflit doit avoir une solution dans le cadre des Nations unies», a-t-il déclaré. «Nous soutenons l’envoyé spécial des Nations unies, Staffan de Mistura, et cette solution doit passer par un accord entre les parties concernées», a-t-il conclu.
Y. C.