Pr Djidjik : «La faculté de Pharmacie ? Un rêve pour les compétences nationales…»

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/L’université Benyoucef Benkheda Alger 1 de Ben Aknoun vient de s’enrichir par la création de la 1re faculté de pharmacie en Algérie. Celle-ci voit, en réalité, le département de pharmacie qui était sous la coupe de la faculté de médecine s’ériger en faculté à part entière, placée sous la direction du Pr Réda Djidjik, déjà responsable de ce département et chef de service immunologie à l’hôpital de Beni Messous.

Un évènement auquel les ministres de l’Enseignement supérieur, de la Santé et de la population, et celui de l’Industrie pharmaceutique ont pris part pour marquer l’importance de cet «acquis» qui s’inscrit dans le prolongement de la politique nationale en matière d’industrie du médicament. «C’est la traduction réelle et effective de la volonté des hautes autorités du pays pour promouvoir l’industrie pharmaceutique, et la diversification des spécialités», dira le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour qui la nouvelle faculté de pharmacie est une sorte de pôle d’excellence qui aidera au perfectionnement de la formation, au développement de la recherche scientifique et à l’accompagnement de l’industrie pharmaceutique. Il ajoutera que «la création de cette faculté vise la relance de plusieurs spécialités, et permettra aux étudiants d’acquérir les qualifications nécessaires pour une meilleure maitrise des différents processus de fabrication des médicaments et la mise en place des indicateurs d’évaluation, conformément aux normes de référence internationales et aux législations en vigueur».

Pour son homologue de la Santé et de la population, «c’est un acquis non négligeable pour la famille des pharmaciens», alors que le ministre de l’Industrie pharmaceutique qualifiera cette nouvelle acquisition de «prolongement d’une politique qui a commencé par la création du ministère de l’Industrie pharmaceutique. «Nous aspirons à la promotion de l’industrie pharmaceutique sur des bases scientifiques», affirmera ce dernier qui précisera qu’il s’agit d’actualiser la formation en pharmacie, en vue de préparer des compétences avérées en adéquation avec les mutations technologiques et scientifiques au niveau mondial, et des besoins des industries naissantes dans le pays.

17 spécialités

Les spécialités en question concernent, notamment, la biologie hospitalière et la pharmacie industrielle, des métiers qui s’inscrivent dans le cadre des orientations générales devant amener au développement d’une industrie concurrentielle et efficace. «La création de la faculté de pharmacie vient en réponse aux exigences de la société, et cadre avec les progrès scientifiques enregistrés», a affirmé le Pr Réda Djidjik qui a été nommé à sa tête. Celui-ci a passé en revue les différentes étapes par lesquelles sont passés la faculté de médecine et le département de pharmacie dont la création remonte à plus d’un siècle et demi, pour préciser que la faculté de pharmacie qui dispense, actuellement, des formations dans 17 spécialités, compte 300 étudiants en post-graduation et 500 étudiants résidents encadrés par 280 enseignants hospitalo-universitaires, dont 80 professeurs. Le Pr Djidjik ne manquera pas de reconnaître, avec beaucoup d’émotions, que «la création d’une faculté de pharmacie était un rêve pour les compétences nationales à la tête de cette spécialité, et sa séparation de la faculté de médecine requiert l’instauration de bases solides pour l’ériger en un centre de rayonnement dans ce domaine de compétence». Pour sa part, le directeur général de l’Agence Nationale des Produits Pharmaceutiques (ANPP), a évoqué le rôle et la responsabilité du pharmacien dans la production et la distribution des médicaments et des traitements, mettant en avant les progrès réalisés par le secteur de l’industrie pharmaceutique qui compte 170 unités au niveau national.

B. A.

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