/Depuis quelques jours, on assiste à une décrue de la 4e vague dominé actuellement par le variant Omicron mais c’était sans compter sur l’arrivée des sous variants BA.2 et BA.3 dont de nombreux cas ont été recensés dans le pays.
Selon le Professeur Reda Djidjik, chef du service immunologie au CHU de Beni Messous, l’apparition des sous variants pourraient bien ralentir sérieusement la descente de la courbe des contaminations. «Nous ne sommes plus dans la phase ascendante mais les sous variants détectés en Algérie pourraient nous conduire à des phases plateau plus au moins longues. Des phases de rebond peuvent aussi apparaitre», explique-t-il. Citant l’exemple de la France, le Pr Djidjik a estimé que la 4e vague prendra son temps avant son extinction. «En France, ils sont stagné à plus de 400.000 cas par jour, nous n’avons pas des chiffres aussi élevés mais il est fort possible que les sous variants maintiennent un nombre des contaminations assez important pour une période de temps qu’il est maintenant difficile de déterminer», indique notre interlocuteur. Le Professeur a tout de même tenu à être rassurant en indiquant que le pic a été atteint.
«C’est le moment idéal pour se faire vacciner»
Concernant la vaccination, l’expert a affirmé que le taux demeure tout aussi bas tout en regrettant l’obstination des citoyens. «C’est le moment idéal pour se faire vacciner, mais hélas les gens n’en sont pas conscients. Pire encore, le fait que le variant Omicron est considéré comme moins agressif n’a rien arrangé à la situation. Les gens qui ont été contaminés disent qu’ils ont une immunité naturelle mais ils ne savent pas qu’ils peuvent très bien contracter des sous variants», affirme-t-il. Par ailleurs, l’expert en immunologie a déclaré qu’après la fin de cette 4e vague, le scénario le plus «optimiste» est de voir la situation de pandémie disparaitre. «S’il n’y a pas d’autres variants plus agressifs qui apparaissent, il faut s’attende à ce que la pandémie cesse et que le Covid-19 ne soit présent que dans quelques foyers et quelques régions avant de devenir un simple virus banal et saisonnier», dit-il. Dans combien de temps ? Notre interlocuteur nous a avoué qu’il est encore tôt pour en parler au vu de la situation épidémiologique dans le monde. «Aujourd’hui, le variant Delta a quasiment disparu au profit du variant Omicron qui sera lui-même surpassé par ses sous variants mais il est très difficile d’évaluer le temps qu’il faudra», précise-t-il.
W. S.