Par M. Mansour
Dans un contexte de précampagne, le mouvement El-Bina a organisé un colloque qui vise à réunir des élites en vue d’élaborer un rapport exhaustif sur la politique de développement à entreprendre. À en croire ses dires, ce rapport sera remis à Abdelmadjid Tebboune au lendemain de l’annonce de sa candidature.
À un mois du début de la campagne électorale, le mouvement El-Bina a organisé un colloque intitulé « Les élites algériennes et l’élection présidentielle de 2024 : rôles et responsabilités nationales ». Cette initiative est destinée, selon le chef du parti à mobiliser et à consulter les élites sur les orientations futures du pays, notamment en matière de développement économique, de relations internationales et de sécurité nationale.
Ainsi, lors de cette rencontre, Abdelkader Bengrina a souligné « l’importance de l’engagement des élites algériennes dans le processus électoral et au-delà ». Il a mis en avant la nécessité d’un dialogue renforcé entre ces élites, la classe politique, les autorités et le peuple afin d’assurer une complémentarité dans la formulation des politiques nationales. Dans ce sens, Bengrina a critiqué le traitement passé des élites par les politiciens, les qualifiant souvent de démissionnaires limités à des rôles théoriques, plutôt que de les intégrer activement dans la formulation des politiques nationales et des stratégies de développement. «Nous, politiciens irresponsables, avions tendance à qualifier ces élites de démissionnaires et de déconnectées des réalités», a-t-il dit. Après avoir fait cet aveu, il a appelé à un changement de paradigme où les élites algériennes assument pleinement leurs responsabilités dans la direction future du pays.
Tout en affirmant que le mouvement El-Bina ne prétend pas détenir une compréhension exclusive des défis nationaux, son leader, dans le cadre de son effort de séduction, a salué le «rôle discret mais capital des élites dans les réussites nationales, malgré les obstacles persistants et la marginalisation». En mettant en avant sa dimension islamiste, Bengrina a comparé la mission politique de sa formation au rôle de muezzin et d’imam, appelant au dialogue comme un religieux appelle à la prière. Il a, dans ce sens, souligné l’importance d’une approche collaborative impliquant toutes les parties prenantes pour répondre efficacement aux besoins du pays et consolider les liens sociaux et politiques.
M.M.