Prévention et lutte contre la corruption : Le gouvernement garantit la protection des lanceurs d’alerte

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le ministre de la justice
Tabi

/Le système législatif en vigueur permet de protéger les dénonciateurs dans les affaires de corruption, a indiqué, hier, Abdrerrachid Tabi, le ministre de Justice, Garde des sceaux, en faisant référence à «l’article 65 du Code pénal et l’article 45 de la loi  de lutte contre la corruption».

Pour autant, le premier responsable du secteur a, toutefois, affirmé que la loi relative à la lutte contre la corruption ainsi que le Code du commerce feront l’objet d’un «amendement urgent avant la fin de l’année», estimant que les procédures relatives à la lutte contre la corruption exigent la révision d’une série de lois dont le Code des procédures pénales, le Code pénal, la loi sur l’investissement et le Code des marchés publics. Pour sa part, le conseiller du ministre de la Justice, Abdelaziz Boudraâ, a indiqué que la loi n° 06-01 relative à la prévention et à la répression de la corruption, qui sera modifiée au cours de l’année en cours, comporte des mécanismes permettant, à l’autorité suprême de prévention et de lutte contre la corruption, d’exercer ses pouvoirs sans aucune pression, d’autant plus que la constitution en a fait une institution indépendante Lors de son passage à la radio nationale, le magistrat chargé des études et de synthèse au ministère de la Justice, M. Boudraâ a expliqué que le gouvernement a fourni des garanties pour protéger le lanceur d’alerte des affaires de corruption dans les institutions publiques et privées, en gardant secrète toutes ses données personnelles, à charge pour lui de présenter un document officiel prouvant sa véritable identité devant l’autorité de contrôle en charge de la transparence et de la lutte contre la corruption. Il a indiqué que l’Algérie a pris des mesures importantes pour lutter contre la corruption et a ratifié tous les accords internationaux pour endiguer ce phénomène qui a des effets négatifs sur les plans économique, social et politique, notant que l’Autorité nationale de prévention de la corruption a été élevée au rang d’autorité suprême de prévention et de lutte contre la corruption. L’autorité est l’une des institutions de contrôle importantes dans la constitution algérienne. Il a rappelé que la commission d’enquête sur les manifestations d’enrichissement financier injustifié des fonctionnaires publics est l’une des structures spécialisées au sein de l’autorité suprême de prévention et de lutte contre la corruption, ajoutant qu’elle a été créée en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et l’un de ses pouvoirs les plus importants est de recevoir la déclaration de patrimoine des fonctionnaires publics. Le conseiller du ministre de la Justice a précisé enfin que l’instance d’enquête sur les manifestations d’enrichissement financier injustifié des fonctionnaires publics vise à moraliser la vie publique et à renforcer la transparence et la bonne gouvernance, et ce, en application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.  

  1. R.