/Les prix du pétrole pourraient atteindre les 100 dollars le baril début de l’année prochaine, d’après les prévisions de la banque américaine Goldman Sachs. En hausse depuis quelques semaines, le marché pétrolier a repris sa dynamique d’avant la pandémie pour atteindre les 79 dollars le baril dans la journée d’hier. Le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab, estime que les prix devraient rester dans la fourchette 60-80 $.
Pour maintenir cette cadence haussière des prix du pétrole sur le marché international, les pays membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole se réuniront le 4 janvier prochain afin de «discuter de l’avenir du marché pétrolier et les mesures pour maintenir ce rythme de croissance des prix sous la menace du variant Omicron», indique le ministre de l’Energie, Mohamed Arkab.
Selon ce dernier, les membres de l’Opep «agiront de manière responsable et proactive afin d’assurer la stabilité du marché pétrolier, offrant une visibilité exceptionnelle en termes de politique d’offre dans l’intérêt bien évidemment des producteurs, de l’industrie pétrolière et pour l’ensemble des consommateurs». Pour ce qui est de la décision que pourraient prendre les pays de l’Opep concernant l’augmentation de la production pour répondre à la demande croissante en la matière, le ministre de l’Energie affirme que «tant que nous ne nous sommes pas réunis, il serait hasardeux de s’avancer sur l’issue de nos discussions. Nous pourrions prendre la décision d’augmenter en janvier prochain notre production de 400.000 barils/jour, de maintenir le niveau actuel inchangé ou de procéder à une baisse de notre offre globale», souligne encore M. Arkab.
«Le pétrole se stabilisera autour de 60/80 $»
S’agissant de l’évolution des cours pétroliers en 2022, le ministre a fait observer que le redressement des cours du pétrole qui évoluent au-dessus de 60 dollars/barils depuis février dernier a soutenu significativement l’activité de forage aux Etats-Unis et ailleurs. «Cette situation, conjuguée au rythme d’ajustement haussier de la production de l’Opep+ et face aux pressions inflationnistes et le risque sanitaire devant affecter la demande, les cours du pétrole risquent de subir une pression à la baisse», a-t-il estimé, précisant que l’évolution des cours sera limitée à la fourchette 60-80 dollars.»
«Encourager la recherche et l’exploitation des hydrocarbures»
Pour renforcer sa capacité de production du pétrole, l’Algérie compte lancer un appel d’offres destiné aux compagnies internationales pour la recherche et l’exploitation des hydrocarbures. S’exprimant sur le sujet, le ministre de l’Energie affirme que «l’appel d’offres que compte lancer l’Algérie en 2022 reste tributaire de l’évolution des marchés pétrolier et gazier.» Selon le ministre, l’Algérie compte atteindre ses objectifs en termes de promotion du domaine minier d’hydrocarbures, «indépendamment du mode de conclusion des contrats, lequel obéit en tout état de cause aux principes de transparence et de mise en cooccurrence», précise-t-il. Interrogé sur le recours au marché spot du gaz, M. Arkab a souligné que ce marché n’est pas nouveau pour Sonatrach qui opère souvent des ventes selon ce mode.
«Une stratégie pour mieux valoriser notre gaz»
Evoquant la question du prix du gaz naturel sur le marché international qui suscité tant d’interrogations, notamment avec l’évolution du prix du sur le marché européen dont l’Algérie couvre un taux de 30%, le ministre de l’Energie affirme que la stratégie commerciale du gaz naturel vise «à mieux valoriser notre gaz en utilisant les indices de référence liés aux différents hubs gaziers notamment européens». Selon, M. Arkab, Sonatrach s’est engagée avec ses clients potentiels pour des ventes de gaz (naturel ou GNL), par des contrats de long et moyen termes. Ces contrats font l’objet de révisions régulières en termes de prix et de quantité enlevée tenant compte de l’évolution des conditions du marché.
A. B.