Par R. Akli
Les ministères du Commerce et de l’Agriculture, deux secteurs-clés dans la régulation et la gestion des approvisionnements des marchés internes en divers biens alimentaires, entreprennent désormais d’accélérer le parachèvement de leurs processus de transformation numérique en enclenchant surtout leur interconnexion au centre de données national. A cet effet, les responsables des deux secteurs ont tenu tout récemment d’importantes réunions de coordination avec la Haut-commissaire à la numérisation en vue d’accélérer la mise en œuvre de leurs plans d’actions respectifs visant surtout à parachever le processus de leur interconnexion et de mise en cohérence de leurs plateformes et systèmes numériques. Ainsi, précise un communiqué du ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, la rencontre tenue jeudi entre le premier responsable du secteur et la Haut-commissaire à la numérisation s’inscrit dans le cadre de «la concrétisation des objectifs de la numérisation des secteurs à caractère prioritaire, à travers l’introduction des plateformes numériques à dimension économique dans le plan national de numérisation». Aussi, ajoute le même communiqué, «une feuille de route a été fixée pour relier les plateformes numériques développées par le secteur de l’agriculture au système national d’information», tout en fixant de nouvelles proposition pour «optimiser leur efficacité». Dans la même optique, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national a fait état de son côté, à travers un communiqué officiel, de la mise en place d’une feuille de route et de coopération avec le Haut-commissariat à la numérisation en vue de concrétiser les objectifs fixés pour la transformation numérique du secteur, «notamment en ce qui concerne les produits de large consommation». De même, ajoute la même source, il a été également convenu que le Haut-commissariat à la numérisation héberge le système d’information du secteur du Commerce intérieur (183 applications et une plateforme) au niveau du Centre national des données. Très avancé dans divers secteurs administratifs et économiques, le processus national de numérisation entre ainsi dans sa phase ultime et cruciale consistant à réaliser l’interconnexion des différentes plateformes et systèmes digitaux sectoriels, ainsi que la concrétisation du grand projet de Data center national, dont le contrat de réalisation avait été officiellement engagé en avril 2024 entre le Haut-commissariat à la numérisation et l’entreprise chinoise Huawei Consortium. Il s’agit en ce sens de relier les différentes plateformes et systèmes d’informations sectoriels mis en place ces deux dernières années dans divers domaines, de sorte à assurer leur mise en cohérence et à garantir ainsi la disponibilité de fichiers et données plus fiables et plus exhaustifs. Lors sa dernière entrevue télévisée avec des représentants de médias nationaux, le président de la République, convient-il de rappeler, avait indiqué que le processus portant généralisation de la numérisation à différents domaines «devra être finalisé au cours de cette année 2025». Aujourd’hui, a-t-il assuré, «nous contrôlons notre marché, car il y a désormais de meilleures statistiques en matière d’import, d’export et d’évaluation de nos besoins réels». Tant pour la gestion du commerce extérieur que pour les dispositifs de soutien aux prix des produits de première nécessité et autres, il est nécessaire de disposer de statistiques rigoureuses et fiables, avait insisté le chef de l’Etat lors de la même entrevue, ajoutant que «tout cela ressortira à travers le croisement des données et fichiers, chose que nous sommes actuellement en train de faire.»