Production industrielle : Une croissance de 3,8% dans le secteur public

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Par R. Akli

 

La production industrielle du secteur public national continue à conforter sa reprise, affichant une croissance positive de 3,8% au terme du second trimestre de l’année en cours, comparativement à la même période de l’année écoulée où elle avait enregistré une hausse de 2,1%, selon le tout dernier indice de l’Office national des statistiques (ONS).

Une tendance globalement favorable, particulièrement au sein du secteur de l’énergie, qui affiche «une variation remarquable de +10,2%, contre une relative stabilité à la même période de l’année précédente, soit -0,2%», détaille l’ONS, en faisant également état d’une poursuite de la croissance de la production du secteur des mines et carrières avec une performance de +4,6% au deuxième trimestre de 2024. De même, la production des secteurs des matériaux de construction et des industries agroalimentaires affichent des taux de croissance estimés respectivement à +8,6 % et +6,6%, tandis que les industries des cuirs, note le même organe, «rebondissent de nouveau» en affichant une variation appréciable de +16,5%, «après avoir régressé notablement de 34,6% au trimestre précédent». En revanche, est-il relevé, la production des filières des Industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE) «persiste dans la baisse et enregistre une nouvelle variation négative de 18,2%», une régression plus importante que celle inscrite au trimestre précédent, soit 6,2%. Une tendance au recul également observée pour la production des industries des bois avec un taux négatif de 23,8%, après des hausses considérables et soutenues dès le premier trimestre de 2023. D’un degré moindre, la baisse de la production des industries des textiles est estimée à 1,9%, contre une «hausse considérable de 27,5% observée à la même période de l’année précédente», tandis que les hydrocarbures et les industries chimiques continuent à évoluer sur des tendances relativement stables, selon l’ONS.

Réformes

Dans l’ensemble, la nouvelle photographie établie par l’organe officiel des statistiques sur la production industrielle du secteur public durant le second trimestre de l’année en cours traduit une tendance globalement soutenue à la croissance depuis l’année écoulée, en dépit de quelques variations négatives touchant certaines filières. Segment essentiel pour accélérer la relance et le développement de la machine industrielle nationale, le secteur public fait actuellement l’objet d’importantes réformes visant à moderniser ses modes de management et à améliorer ses performances afin d’optimiser son fort potentiel de création de valeurs ajoutées et le mettre ainsi sur de bons rails pour contribuer pleinement à l’effort de diversification de l’économie nationale. Economiquement et socialement prépondérant en termes de potentiel de production et d’emplois, ce secteur devrait connaître ainsi une importante réorganisation à travers une vaste restructuration des portefeuilles des grands groupes publics en vue de décentraliser leur gestion et de libérer leurs managers des certaines rigidités administratives, tout en les soumettant à des contrats de performances et d’objectifs. Des réformes qui intègrent également la nécessité de renfoncer l’existant, soit de préserver le potentiel industriel et économique déjà en place, tant en termes d’outils de production que de ressources humaines et de main-d’œuvre formée et qualifiée. S’y ajoutent par ailleurs des possibilités d’ouverture de capital d’entités publiques assainies et performantes, ainsi que l’encouragement de partenariats industriels dans les filières porteuses, notamment avec de grandes firmes internationales pour favoriser les transferts technologiques et l’insertion de l’économie nationale dans les chaînes de valeur mondiales. A noter que la nouvelle stratégie industrielle prônée par les pouvoirs publics vise globalement à améliorer les taux d’intégration locale afin d’accroître l’apport de l’industrie nationale au Produit intérieur brut (PIB) de 5, 12 voire 15% dans les quelques années à venir.