Par Abdellah B.
Le grand projet intégré de Baladna en Algérie sort définitivement de la case «schéma» pour se concrétiser sur le terrain, suite à la signature, jeudi, de la convention finale relative à sa mise en œuvre. Fruit d’un partenariat algéro-qatari pour un investissement de 3,5 milliards de dollars, le projet franchit une étape cruciale, celle de son implantation réelle dans la région d’Adrar, ce qui augure du début d’une transformation globale du secteur de l’agriculture visant l’autosuffisance d’un marché local dépendant actuellement de l’international. Outre l’entrée du projet dans sa phase de réalisation, la question de la commercialisation de l’importante production de ce site qui vient d’être résolue avec la signature d’une convention avec l’Office national interprofessionnels du lait (ONIL) pour l’approvisionnement du marché local. En effet, les questions de l’approvisionnement en eau à travers les forages, du raccordement aux ressources énergétiques en passant par l’élimination des contraintes administratives, tout est en place pour l’entame de la phase de production dans les délais précis. Ce dossier était d’ailleurs sur la table du dernier Conseil des ministres qui a ordonné l’accélération de la cadence des opérations de raccordement qui ont déjà atteint un taux très avancé, d’après le département de l’Energie. La mise en place du projet est prévue pour 2026 avec une capacité de production de près de 200 000 tonnes de lait en poudre, une manière de pallier les importations de ce produit qui arrive en deuxième position des dépenses alimentaires du pays pour une facture annuelle de plus de 600 millions de dollars. Ledit projet comprend l’installation et le développement d’une ferme laitière pouvant accueillir 20 000 vaches à ses débuts en vue de la production de 300 millions de litres de lait par an. Selon les détails, ce projet intègre aussi le développement d’une exploitation agricole de 113 000 hectares au sud-ouest du pays. Le projet en question démarrera avec 10 000 vaches laitières à haut rendement, avant de doubler la production graduellement dans les années à venir pour atteindre son niveau optimal.
Un projet d’une grande importance pour l’économie du pays
En effet, si le projet bénéficie d’un intérêt particulier des hautes autorités du pays, c’est parce qu’il devrait résoudre des problématiques récurrentes devenues avec le temps un vrai casse-tête pour les autorités du pays. En plus de la poudre de lait, c’est aussi la filière «viande rouge» qui devrait être soulagée avec l’entrée en production de ce gigantesque projet. En gros, le projet en question portera non seulement sur l’élevage des bovins, mais aussi la production céréalière et fourragère et une ferme d’élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu’une usine de production de lait en poudre. Des produits essentiels dont l’Algérie compte améliorer la production dans les années à venir.