Par Abdellah B.
Pour un investissement de 2 milliards de dollars, Sonatrach a lancé, hier, les travaux de réalisation de la 2ᵉ étape de la troisième phase du projet Boosting de Hassi R’mel. Le projet vise à maintenir la production de l’un des plus grands gisements gaziers dans le monde, d’une production quotidienne de 188 millions m3.
Il s’agit de l’un des plus grands projets lancés par Sonatrach durant l’année en cours pour renforcer la production du gisement de Hassi R’mel. Cette nouvelle infrastructure dont la date de réception est programmée pour l’année 2027, est destinée au traitement des nouveaux volumes en gaz arrivant des périmètres du gisement de Hassi R’mel dont les projets de développement sont également en cours de réalisation, notamment la découverte par la Sonatrach en 2022 d’une réserve de 300 milliards m3.
Ce projet, une fois réceptionné, permettra d’après Sonatrach de maintenir la production gazière du pays à un niveau plus élevé, indique le groupe public dans un communiqué. «Ce projet permettra de maintenir le niveau de production de gaz, de répondre aux besoins du marché national et d’honorer les engagements commerciaux de Sonatrach à l’international», lit-on dans le document de la compagnie, rendu public hier.
Autrement dit, le renforcement des infrastructures de base intervient à un moment crucial pour le pays qui cherche à optimiser sa production gazière afin de répondre à la fois à une demande locale exponentielle conjuguée à une conjoncture internationale où ce combustible reste très prisé.
Revenant sur les détails de ce projet stratégique pour le groupe et pour l’Algérie, le document de Sonatrach affirme que les travaux de réalisation de cette nouvelle infrastructure stratégique ont été confiés au mois de mai de l’année en cours à un consortium composé de l’américain Baker Hughes et l’italien Tecnimont SPA.
Cette deuxième étape du projet de Boosting III «consiste en la réalisation en EPC de trois étages de compression au niveau du Centre, nord et sud avec un total de 20 turbocompresseurs, la réadaptation du réseau de collecte du gaz existant, la réalisation de 3 unités de démercurisation du condensat, la banalisation entre les trains de traitement des unités de production de Hassi R’mel», indique le communiqué, qui dévoile les délais de réalisation et la date de réception de ces nouveaux projets.
«Les délais de réalisation de ces projets sont respectivement de 33, 36 et 39 mois, pour les stations de Boosting centre, nord et sud, avec des mises en service respectives des étages de Boosting en octobre 2026, janvier 2027 et avril 2027, respectivement», indique la même source.
La deuxième étape comprend également «la réadaptation du réseau de collecte du gaz existant, la réalisation de 3 unités de démercurisation du condensat, la banalisation entre les trains de traitement des unités de production de Hassi R’mel et le tie-in des utilités existantes», ajoute la même source.
Une fois réceptionnée, cette nouvelle station permettra, selon le ministre de l’Energie, de porter le taux d’exploitation du gaz de 65% à 96%», a-t-il affirmé, ce qui donnera d’importantes capacités de traitement de gaz par an.
Il arrivera donc au meilleur moment pour l’Algérie qui vise une augmentation conséquente de ses exportations gazières sur le marché international à partir de l’année 2027, et ce, après l’arrivée en phase d’exploitation de plusieurs projets gaziers en phase de développement.
A. B.
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