Projets miniers structurants : coup de pression du président

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PAR NABIL M.

Les projets stratégiques du pays continuent de capter l’attention des hautes autorités de l’Etat, notamment ceux du secteur minier qui permettront à terme de fournir l’économie nationale en matières premières actuellement importées. Dans ce cadre, l’avancement des projets miniers actuellement en cours de réalisation a fait l’objet des points évoqués lors du conseil des ministres d’hier présidé par Abdelmadjid Tebboune. Ainsi, pour assurer le bon fonctionnement de ces projets, le président de la République a ordonné de prendre toutes les mesures nécessaires, permettant de faire avancer davantage ces projets stratégiques et de respecter leurs délais de réalisation.

Tebboune a également instruit le gouvernement de coordonner entre les différents secteurs et d’intensifier les efforts tout en suivant de près ces projets miniers, soulignant la nécessité de lever tous les obstacles auxquelles ils sont confrontés. Des instructions qui démontrent l’importance accordée à ce secteur qui devrait jouer dans un avenir proche, un rôle déterminant dans le développement économique du pays.

Des projets miniers de grande envergure

Ainsi, l’Etat cherche à valoriser les ressources minérales dont regorge le sol du pays, pour créer de la richesse et des opportunités d’emplois, tout en répondant aux besoins du secteur industriel en matières premières, sans oublier l’objectif de réduire la facture d’acheminement de ces matériaux de l’étranger, qui coûtent au trésor public d’importantes sommes annuellement, et de pouvoir aussi exporter le surplus de certains matériaux. Le secteur des mines a ainsi lancé des projets d’exploitation de plusieurs gisements dans différentes régions du pays pour renforcer la production nationale en matières premières. Il s’agit du projet de Gara Djebilet, dont l’exploitation a déjà franchi les premiers pas à partir des installations pilotes et après confirmation de bruts concentrés et de poudre de fer, avec une capacité de production de 50 000 t/an chacune, avant que le projet n’entre dans la phase d’exploitation à grande échelle avec une capacité d’extraction annuelle de 40 à 50 millions de tonnes de fer brut. Ce qui nécessitera la réalisation d’installations, dont le coût varie d’un milliard à 1,5 milliard de dollars par an sur une période allant de 8 à 10 ans.

A ce projet s’ajoutent celui du phosphate intégré, fruit d’un partenariat entre la société Asmidal (filiale de Sonatrach), le groupe Manal et deux sociétés chinoises avec un investissement de l’ordre de 7 milliards de dollars, sans compter les projets d’infrastructures connexes, estimés entre 5 et 6 milliards de dollars. Ce projet sera mis en œuvre en trois phases, chacune d’une durée de cinq ans. Sa réalisation sera accompagnée d’un autre projet dans la région de Laâouinet (Tébessa) pour la fabrication de produits de phosphate, qui permettra à l’Algérie de devenir l’un des principaux producteurs et exportateurs d’engrais phosphatés au niveau international.

Quant au projet de la mine de zinc et de plomb à Oued Amizour, qui contient des réserves exploitables estimées à 34 millions de tonnes, avec une production annuelle estimée à 170.000 t de concentrés de zinc, et 30.000 t de concentrés de plomb, l’Etat a déjà pris toutes les mesures nécessaires pour réunir les conditions de son lancement, notamment en ce qui concerne les aspects liés à la sécurité et à la protection de l’environnement.

Rappelons qu’en marge de la cérémonie d’ouverture de la 2e édition du salon international du fer, de l’acier et des produits miniers, la directrice générale des mines au ministère de l’énergie, Nadjiba Bourenane, a indiqué que le développement du secteur minier suit les orientations des politiques publiques visant à exploiter de manière durable les ressources minières du pays, afin de soutenir leur transformation au niveau de l’industrie nationale, dans le but de créer de la plusvalue locale et d’exporter par la suite à l’étranger.

N. M.