La journaliste Nassira El Moaddem a retrouvé des lettres écrites par des soldats français ayant paricipé à la conquête de l’Algérie dans lesquelles les crimes coloniaux sont documentés.
« Nous sommes établis au centre du pays, brulant, tuant, saccageant, tout sur notre passage. Quelques tribus résistent encore, mais nous les traquons de tous les côtés afin de prendre leurs femmes, leurs enfants, leurs bestiaux. Pour les femmes on en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux », voilà ce qu’écrivait le colonel Lucien de Montagnac dans une lettre adressée à sa famille publiées en 1885 par son neveu.
« Qui ouvre un livre sérieux d’histoire sait que l’armée française a commis les pires crimes dès le début de la colonisation de l’Algérie en 1830 », commente la journaliste Nassira El Moaddem.
Le colonel en question semblait, par ailleurs, si fier des sales besognes exécutées par lui et ses camarades.
Apathie avait raison
« Voilà mon brave Ami, comment il faut faire la guerre aux arabes.Tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de 15 ans, prendre toutes les femmes et enfants, en charger les bateaux, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs. En finir avec tout ce qui ne rompra pas à nos pieds comme des chiens », a-t-il, d’ailleurs, écrit.
L’officier français verse ensuite dans une logique de nettoyage éthnique. « Selon moi, toutes les populations qui n’accepteront pas nos conditions doivent être rasées. Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d’âge ni de sexe. L’HERBE NE DOIT PLUS POUSSER OÙ L’ARMÉE FRANÇAISE A MIS LES PIEDS », peut-on également lire dans sa lettre.
Si les officiers de l’armée français ayant participé à l’invasion parlent eux même comme le fait le colonel de Montagnac, il est difficile de comprendre pourquoi la France actuelle en veut à Jean Michel Apathie d’avoir comparu les crimes colonaux français à ceux commis par les nazis durant la seconde guerre.