/A quelques semaines du mois de ramadan et quelques mois de l’été, les Algériens attendent avec impatience l’augmentation des vols à l’international et la publication du programme estival d’Air Algérie.
Des augmentations progressives qui avaient été entamées la fin de l’année dernière se sont poursuivies, en début d’année avec la Tunisie qui est passée de 3 vols hebdomadaires à des vols quotidiens, et plus récemment le Canada où les fréquences sont passées de 3 à 5 vols/semaine. Mais c’est loin d’être suffisant, particulièrement pour des destinations comme la France, et à un degré moindre l’Espagne et la Turquie. Traditionnellement, Air Algérie publie son programme estival au mois de mars. Ce n’est pas encore le cas, du moins pour le moment. Et pourtant, de nombreux spécialistes qui suivent l’évolution de la pandémie de Covid-19 se sont prononcés pour la levée des restrictions sanitaires déclarant le virus Omicron bien moins dangereux. La 4e vague est aussi à sa fin avec la décrue continue du nombre de contaminations et de décès, mais pas de reprise des vols «ordinaires» d’Air Algérie. Le programme actuel des vols internationaux autorisés qui était valide jusqu’à la fin du calendrier hivernal, c’est à dire le 26 mars prochain, est maintenu avec, au moins, le même nombre de vols actuels. Mais Air Algérie a retiré de la vente les vols du programme dit «habituel», pour éviter les confusions lors des réservations. Du coup, les vols sur certaines destinations, dont la France, afficheraient déjà presque complets jusqu’à l’été. Depuis la réouverture des frontières le 1er juin 2021, ce sont, désormais, près de 15 pays qu’Air Algérie dessert à travers une soixantaine de vols commerciaux hebdomadaires et une soixantaine de destination. Mais on reste loin du programme régulier qu’opérait la compagnie nationale avant l’arrivée de la pandémie et la fermeture des frontières et de l’espace aérien.
Ce qui se faisait avant le Covid
En effet, jusqu’en 2019, Air Algérie transportait plus de 6,5 millions de passagers par an, dont près de 2,9 millions de passagers rien que vers la France. Son réseau international desservait 75 destinations réparties à travers 30 pays d’Europe, du Moyen-Orient, d’Asie, d’Afrique et d’Amérique. L’on appréhende, déjà, une grosse tension sur les vols pendant la période estivale si la compagnie ne consent pas à augmenter de façon significative le nombre de liaisons aériennes d’ici là, surtout que la trésorerie d’Air Algérie en a grandement besoin. Pour ce qui est du programme estival, celui-ci devrait être publié par Air Algérie dans les jours qui suivent. Comment cela sera-t-il par rapport à ceux des saisons pré-Covid-19 ? Aucune information là-dessus. Point d’informations, non plus, sur la baisse des prix pratiqués depuis la reprise des vols en mai 2021, jugés comme étant les plus chers au monde. Et pourtant, le président de la République a ordonné une enquête à ce propos, mais rien n’a changé pour le moment. Il est vrai que les fréquences augmentent graduellement depuis la réouverture des frontières en juin dernier, particulièrement vers le Canada et la Tunisie, mais pas assez vers la France où se trouve la plus grande communauté algérienne à l’étranger, surtout que celle-ci représentait près de la moitié du total annuel des passagers transportés par Air Algérie. Malgré l’augmentation des vols vers l’hexagone, on reste loin du compte au vu des pressions qui se font sur cette destination où tout est déjà presque complet jusqu’à l’été.
B. A.