Rachid Mekhloufi, joueur de la glorieuse équipe du FLN, est décédé ce vendredi à l’âge de 88 ans.
Né en 1936 à Sétif, Rachid Mekhloufi s’initie au sport à l’Union sportive franco-musulmane de Sétif. Au dessus du lot dès les équipes jeunes, il est repéré par des recruteurs de Saint-Étienne. Âgé de dix-huit ans, il prend alors la direction de la Loire. Sous l’aile de Jean Snella, l’attaquant se révèle très vite. Sa technique naturelle, sa créativité, sa capacité à renverser le jeu d’un coup lui valent rapidement l’étiquette d’espoir du football français.
L’année 1957 est la sienne. Un titre de champion de France et un autre de champion du monde militaire viennent couronner une saison époustouflante. Avec ses vingt-cinq buts en championnat, le footballeur est présenté comme un modèle d’une intégration fraternelle réussie, en pleine guerre de libération nationale.
Sept mois plus tard, alors au sommet de sa jeune carrière et alors que la Coupe du monde en Suède avec l’équipe de France lui tend les bras, le joueur des Verts rejoint Tunis et l’équipe du FLN.
Il retourna à l’ASSE en 1962, club avec lequel il évolua pendant six années. Il joua les deux dernières saisons de sa carrière avec le SEC Bastia (France). Le défunt s’est reconverti en entraîneur après la fin de sa riche carrière de joueur en 1970.
Le défunt avait été sélectionneur de l’équipe nationale à plusieurs reprises, menant les « Verts » à remporter d’abord la médaille d’or des Jeux méditerranéens 1975 à Alger aux dépens de la France (3-2, a.p), suivie trois ans plus tard par la médaille d’or des Jeux Africains en 1978 contre le Nigeria (1-0) au stade olympique du 5-juillet (Alger).
Il faisait également partie du staff technique de l’équipe algérienne au Mondial-1982 en Espagne.