Rachid Nadil, président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures : «L’Algérie pourra exporter les produits parapétroliers»

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/«L’entrée en service de la raffinerie de Hassi Messaoud permettra à l’Algérie  d’exporter les produits parapétroliers».

C’est la déclaration faite par Rachid Nedil, président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures lors d’une intervention, hier, sur les ondes de la Chaîne 1, lequel insistera sur la capacité de l’Algérie à exporter les produits pétroliers au vu de son expérience et de ses raffineries actuellement en fonction, auxquelles s’ajoutera celle de Hassi Messaoud qui réglera définitivement les problèmes d’approvisionnement local et d’exportation. Pour information, cette installation énergétique qui est entrée en service en juin 1979, a bénéficié d’une opération de modernisation pour lui permettre de produire sept produits principaux aux spécifications européennes « Euro V » : le propane (127.000  tonnes/an), le butane (180.000  tonnes/an), l’essence NO 95 (352.000  tonnes/an), l’essence NO 91  (1.373.000 tonnes/an), le kérosène (228.000  tonnes/an), le gasoil  (2.659.000 tonnes/an) et le bitume  (134 000 tonnes/an). Rachid Nedil signalera que la consommation de carburant a augmenté durant le 1er trimestre de l’année en cours par rapport à la même période de l’année dernière, atteignant 1,2 million de tonnes d’essence sans plomb, 2,5 millions de tonnes de gasoil et 350.000 tonnes de GPL/c, il assurera que la production nationale couvre la consommation interne. Mieux encore, il affirmera qu’un excédent sera même dégagé à l’avenir avec l’entrée en service de la raffinerie de Hassi Messaoud, ce qui ouvrira à l’Algérie la possibilité de s’orienter vers l’exportation des produits parapétroliers raffinés (les carburants). Rachid Nedil en profitera pour saluer la décision du ministère de l’Energie d’interdire l’essence plombée (super et normal) depuis juillet dernier, et qui commence à donner ses fruits puisque «l’Algérie n’a plus importé de carburant, faisant économiser à l’Algérie 500 millions de dollars, auxquels s’ajoutent les frais de transport, d’emmagasinage et d’entretien des cuves».  Il est utile de préciser que l’Algérie importait jusqu’à 3,5 milliards de dollars de carburant jusqu’en 2016 (payables en échange de pétrole), et la réduction progressive de cette facture a surtout été possible avec la réhabilitation des anciennes raffineries et la construction de 2 nouvelles unités de raffinage. L’occasion pour le président de l’ARH de revenir sur la nouvelle loi sur les hydrocarbures (2019) qui a accordé des facilités pour les investisseurs de manière à pouvoir entrer en concurrence dans le domaine des énergies, qu’il s’agisse d’entreprises publiques ou privées, signalant que l’Algérie, à travers Naftal, a ouvert le champ pour l’investissement local dans la fabrication des équipements (kits GPL), que ce soit pour les entreprises algériennes ou étrangères, à l’instar des entreprises italiennes, polonaises et autres. «Une parfaite coordination existe entre l’ARH et les différentes directions de l’énergie du pays, ce qui améliorera inévitablement les services en direction des clients algériens à travers les 2700 stations service publiques et privées», affirmera-t-il en signalant qu’un renforcement en stations service privées s’opère dans le sud du pays, de même que les projets les plus importants en matière d’énergie y sont enregistrés, à l’image de celui conclu entre la Sonatrach et Total pour la production d’huiles entre autres.

B. A.