Rapport alarmant de l’ONU : Menace sur la présence palestinienne au nord de Ghaza

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Gaza : Un nouveau bilan fait état de 42.227 morts

Par Amar R.

 

Le génocide en cours depuis plus de seize jours, à Jabalia et Khan Younès, menace de disparition la présence palestinienne dans le nord de la bande de Ghaza. Tel est l’avertissement que lance l’organisation des Nations unies au sujet de l’agression lancée par les forces sionistes dans le nord de la bande de Ghaza, assiégeant toute la zone et perpétrant plusieurs massacres, notamment des exécutions sommaires et des bombardements de rassemblements de civils et le ciblage d’écoles et d’habitations. Elles ont également empêché l’entrée de l’eau, de la nourriture et des médicaments.

Le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a, dans ce sens, mis en garde contre la possibilité que les attaques des forces d’occupation sionistes, les restrictions imposées par celles-ci et les déplacements forcés effectués dans le nord de la bande de Ghaza conduisent à «la fin de la présence palestinienne dans cette région».

Le bureau a expliqué, lundi dans un communiqué, que «les attaques lancées par Israël dans le nord de Ghaza sont horribles», ajoutant que la vie est devenue «impossible» pour les civils coincés dans le nord de Ghaza et que de nombreux habitants sont au bord de la famine en raison des déplacements forcés répétés et des restrictions sévères sur l’accès à l’aide humanitaire de base.

Le communiqué du bureau a souligné que les forces d’occupation continuent de bombarder et d’attaquer brutalement la bande de Ghaza, en particulier le camp de réfugiés de Jabalia et ses environs. La même source confirme que les forces d’occupation ont dépouillé de nombreux citoyens de leurs biens avant le début de l’hiver et détruit des maisons et des écoles utilisées comme abris.

 

Un retard de 69 ans dans le développement de la bande de Ghaza

Dans un rapport rendu public hier, les Nations unies ont mis en garde contre la gravité de la dégradation de la situation dans les territoires palestiniens occupés en général, et pas seulement à Ghaza, soulignant la nécessité d’agir pour mettre fin à l’effondrement total de la société palestinienne dû à l’agression sionistes à Ghaza et aux violations de l’occupation en Cisjordanie.

Une nouvelle évaluation publiée hier par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Commission économique et sociale des Nations unies pour l’Asie occidentale (ESCWA) prévoit que le taux de pauvreté en Palestine atteindra 74,3% en 2024, pour 4,1 millions de citoyens, dont 2,61 millions de nouveaux citoyens qui rejoindront le seuil de pauvreté.

Le PIB devrait se contracter de 35,1% en 2024 par rapport aux estimations en l’absence de guerre, avec un taux de chômage de 49,9%.

Soulignant l’impact de l’agression sioniste sur le peuple palestinien et la situation humanitaire, un an après son début, les experts de l’ONU ont estimé que la crise humanitaire a atteint un niveau catastrophique, avec des pertes humaines sans précédent, des destructions à grande échelle et une grave insécurité alimentaire.

Le rapport, supervisé par le Programme des Nations unies pour le développement, les institutions et les acteurs internationaux, a indiqué qu’en septembre 2024, près de 3,3 millions de Palestiniens (2,3 millions à Ghaza), dont 1,5 million d’enfants, avaient un besoin urgent de diverses formes d’aide humanitaire.

Les Nations unies soulignent la situation de l’insécurité alimentaire à Ghaza et la qualifient de catastrophique, avec 96% de la population, soit 2,15 millions de personnes, confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, avec un demi-million de personnes (22% de la population) souffrant de niveaux catastrophiques d’insécurité alimentaire.

Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), 165 patients ont été hospitalisés en raison d’une grave malnutrition. 34 personnes sont mortes de malnutrition, la plupart étant des enfants.