Par Abdellah B.
Le groupe chinois Sinosteel, chargé des travaux de réalisation des infrastructures de base des grands projets structurants dans le secteur des mines en Algérie, a été sommé de redoubler d’efforts pour l’achèvement des projets dans les délais. A la fin de la semaine écoulée, Belkacem Soltani, le PDG du groupe Sonarem qui chapeaute l’ensemble de ces projets structurants dans le secteur minier, a reçu une délégation du groupe chinois pour parler de l’évolution des projets en charge de réalisation. Lors de cette rencontre, le PDG de la Sonarem a appelé la partie chinoise à «redoubler d’efforts» pour livrer les projets en question dans les délais.
En effet, le groupe chinois a décroché de grands contrats de réalisation des travaux d’ingénierie dans le cadre des grands projets structurants lancés par l’Algérie dans le domaine minier. Parmi les projets qui lui ont été confiés figurent la mine de Tala Hamza dans la wilaya de Béjaïa, l’unité de traitement primaire du minerai de fer à Gara Djebilet, les deux unités de traitement du minerai de fer de Tosyali et le chinois CMH dans la zone industrielle de Béchar et également les unités de traitement du minerai de phosphate dans la wilaya de Tébessa.
Il s’agit donc de la mise en place des infrastructures de base des grands projets sur lesquels le pays s’appuie pour entamer en force l’année 2027. Une date qualifiée de charnière pour l’économie du pays. D’ailleurs, c’est la raison pour laquelle la phase de réalisation se trouve sous les projecteurs des hautes autorités du pays qui insistent sur l’impératif du respect des délais de réalisation.
Dans ce sens, le gouvernement a fixé la mi-2026 pour la réception de l’ensemble de ces projets qui devront transformer complètement le paysage économique du pays à travers la création de la richesse et de l’emploi, mais aussi renforcer la position du pays sur le marché international.
L’achèvement de tous ces projets dans les délais précis permettra à l’Algérie de faire son irruption sur le marché international des produits métallurgiques et sidérurgiques, mais aussi des fertilisants dont la demande ne cesse de croître. C’est d’ailleurs l’un des objectifs phares de la politique nationale de développement du secteur minier qui a pour mission de libérer l’économie nationale de sa dépendance aux hydrocarbures.
Avec une production annuelle de 10 millions de tonnes par an de minerai de phosphate, 20 millions de tonnes minerai de fer en 2026 et 170 000 tonnes de minerai de zinc, qui serviront de matière première pour l’industrie de transformation minière, l’Algérie franchit donc une étape essentielle dans la diversification de son tissu économique.
Dans ce sillage, l’investissement étranger dans le secteur minier ne cesse d’attirer l’attention des grands groupes internationaux qui proposent désormais des projets intégrés d’une forte valeur ajoutée, que ce soit dans la transformation du minerai de fer, du phosphate ou encore le lithium qui fait parler de lui ces derniers temps.