L’exploitation de la mine de phosphate à l’est du pays est un projet cher à l’Algérie, que le président de la République avait qualifié d’une « bataille à gagner ».
Une année après la création de la joint-venture algéro-chinoise pour la réalisation de mégaprojet intégré de production et de transformation du phosphate, les autorités publiques veulent accélérer la cadence des travaux de réalisation des infrastructures nécessaires pour la transformation de la matière première extraite de la mine.
PAR ABDELLAH B.
Hier, le ministre de l’Energie s’est réuni avec les responsables de la société Algerian
Chinese Fertilizers Company (ACFC) qui est une joint-venture composée de deux sociétés publiques Asmidal, filiale de Sonatrach, et le groupe Manel pour la partie algérienne,
et les deux sociétés Wuhuan et Tian’an pour la partie chinoise, afin de discuter de l’état
d’avancement de la réalisation du mégaprojet intégré pour un investissement estimé à 6
milliards de dollars, dont 80% du financement sont assurés par des banques chinoises.
Il s’agit du premier projet de son genre dans le secteur minier en Algérie qui englobe à la fois l’exploitation et le développement de la mine, la transformation de la matière première et le transport via le chemin de fer vers des installations portuaires pour son exportation.
En fait, le projet qui est actuellement en phase expérimentale a déjà connu le lancement des travaux de raccordement au chemin de fer, et la préparation d’autres infrastructures, notamment les sites de transformation de la matière première dans plusieurs wilayas de la région.
En d’autres termes, le projet en question est d’une importance capitale pour l’économie nationale qui cherche à se diversifier et se libérer de la rente pétrolière. Selon le
communiqué du ministère de l’Energie, cette rencontre est une occasion pour faire
le point sur l’Etat d’avancement des « travaux de réalisation de ce mégaprojet » visant la
transformation du phosphate, la production de près de 3 millions de tonnes annuelles de
tous types d’engrais azotés et phosphatés.
Dans ce sens, le document du ministère a rappelé l’importance de ce projet dans « la
valorisation de la ressource minière nationale et l’investissement dans des projets
créateurs de richesse, visant également à répondre aux besoins du marché en
matières premières, qui interviennent dans diverses industries, notamment manufacturières et à haute valeur ajoutée, en soulignant la nécessité d’échanges d’expériences, de transfert de technologie et de formation
avec les partenaires étrangers », lit-on dans le communiqué du ministère.
A. B.