Réduction de la TVA et des droits de douane sur certains intrants : Vers de nouvelles mesures au profit des boulangers

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/L’annonce a été faite hier par Ahmed Mokrani, le directeur de l’organisation des marchés et des activités commerciales au ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, plusieurs nouvelles mesures seront prises au profit des boulangers visant à faire chuter leurs dépenses et donc le prix de revient de la baguette.

Ainsi, quelque temps après la récente décision du président de la République relative au nouveau régime d’imposition appliqué pour cette catégorie qui sera soumise à un impôt de 5% sur leurs bénéfices et non pas leur chiffre d’affaires, d’autres points seront étudiés par les représentants de plusieurs secteurs, à savoir ceux du commerce, de l’agriculture, de l’industrie, de l’énergie, de l’environnement, des finances, de l’intérieur, des ressources en eau et en présence des membres des associations professionnelles des boulangers, lors de la prochaine réunion qui se tiendra cette semaine avec les services du ministère des Finances comme par exemple la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane sur certains intrants (levure et améliorants).  Il est nécessaire à rappeler que quatre réunions de coordination ont été tenues jusqu’à présent entre les parties citées plus haut, ayant donné lieu à plusieurs autres « accords » dont la réduction des charges de consommation de l’électricité au profit des boulangers, en leur permettant de bénéficier de la tarification n53 par l’utilisation de compteurs portant deux index. Il a été également convenu avec le secteur de l’industrie d’intégrer les boulangers dans le système de dédouanement des chaines et équipements de production rénovés pour que les boulangers puissent bénéficier des autorisations d’importation des équipements d’occasion (en bon état de marche),. Selon M. Mokrani, toutes les recommandations seront appliquées « progressivement » conformément à un calendrier fixé en concertation avec toutes les parties concernées, ajoutant que les réunions de coordination se poursuivront jusqu’à l’application de toutes les mesures convenues afin de « préserver ce métier, d’une part et le pouvoir d’achat des citoyens d’autre part ». Le même responsable, après avoir mis en garde contre la hausse des prix du pain, a rappelé que le prix de cet aliment essentiel est réglementé et des mesures « strictes » seront prises à l’encontre les contrevenants. A ce sujet, les services de contrôle relevant du ministère du Commerce ont effectué dernièrement 7964 interventions ayant donné lieu à 658 infractions.

F. C.

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Benchohra : «Ce serait une vraie bouffée d’oxygène»

Contacté au téléphone, hier en fin d’après-midi, Hazab Benchohra, secrétaire général de l’Union Générale des Commerçants et Artisans Algériens (UGCAA), nous a déclaré au sujet des nouvelles mesures envisagées au profit des boulangers :  «Je suis de très près le dossier du pain. Je peux vous assurer qu’il a été pris très au sérieux par le président de la République, le Premier ministre ainsi que les autres responsables du gouvernement. Des réunions ont été enchaînées ces derniers temps, d’autres devront avoir lieu à l’avenir. Parmi le souhait des boulangers figure la réduction de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et des droits de douane sur la levure et les améliorants. Si ces revendications sont acceptées et validées, c’est clair que ce sera une réelle bouffée d’oxygène pour tous ceux qui sont dans le domaine. Faire chuter les dépenses des boulangers nous permettra de préserver ce métier. Les boulangers continueront leur travail et sont prêts à poursuivre leur mission en attendant des jours meilleurs.»

«Le prix du pain ne changera pas pour le moment»

M. Benchohra ne s’est pas arrêté là : «Il y a quelque temps, nous étions en pleine crise, ça, il ne faut pas l’oublier. Le pays a été frappé par une crise financière et sanitaire, il y a eu des répercussions sur plusieurs domaines,  ça n’a pas été facile de rester debout mais nous le sommes. Le prix de la baguette ne changera pas, il restera à 10 DA. Après, si on voit qu’il y a une amélioration au niveau de l’économie nationale, nous pourrons revenir à la charge mais nous ne comptons pas le faire pour le moment. Nous défendons les boulangers certes, mais aussi les citoyens. Nous cherchons une solution qui arrange toutes les parties. Et toutes les parties concernées par ce dossier sont en train de fournir les efforts afin que le cas des boulangers soit géré du mieux possible.»

F. C.